L’organisateur de la conférence, Sabir Za’anin, a déclaré que la zone contrôlée par Israël le long de la frontière entre Gaza et Israël représentait 22.500 dunums (22,5 kilomètres carrés), soit 6,25% de la surface de la bande de Gaza, et absorbait, selon des responsables locaux, environ 20% des terres agricoles.
Mercredi, les agriculteurs de Gaza se sont réunis à Beit Hanoun pour demander l’accès à leurs terres cultivables situées actuellement dans la zone interdite imposée de façon unilatérale par Israël.
"La question n’est pas un cas humanitaire, c’est purement politique", a déclaré Amjad Al-Shawa, l’organisateur de la Campagne Internationale palestinienne Contre le Siège de Gaza, en soulignant que l’absence de terres agricoles empêchait les résidents de gagner leur vie.
L’organisateur de la conférence, Sabir Za’anin, a déclaré que la zone contrôlée par Israël le long de la frontière entre Gaza et Israël représentait 22.500 dunums (22,5 kilomètres carrés), soit 6,25% de la surface de la bande de Gaza, et absorbait, selon des responsables locaux, environ 20% des terres agricoles.
Les patrouilles israéliennes dans le secteur sont devenues plus fréquentes depuis 2008, limitant l’accès aux terres agricoles situées près de la frontière de Gaza et empêchant les agriculteurs de planter, d’entretenir et de récolter leurs cultures, a expliqué Za’anin lors de la conférence.
« Pour de nombreux agriculteurs, tenter de gagner leur vie ou à cesser de dépendre d’Israël ou de la contrebande de marchandises, c’est mettre leur vie en péril », a déclaré Za’anin, en qualifiant de symbolique le dernier assouplissement du siège par Israël. « Sans accès à la terre, comment pouvons-nous vivre ?" a-t’il demandé, en réitérant une plainte habituelle des habitants de Gaza qui disent être fatigués de recevoir de l’aide et préfèreraient retrouver des emplois dans leurs usines fermées.
Le membre du Comité Populaire Contre le Siège, Adi Marmash, estime qu’au moins un tiers des terres agricoles de Gaza sont sous contrôle israélien dans la zone interdite. Comme les terrains situés à la périphérie des villes sont utilisés pour des camps de personnes déplacées, et que les forces israéliennes élargissent en permanence la zone interdite, Marmash a déclaré qu’il était sûr que ce pourcentage avait dépassé les 20%.
Za’anin, l’organisateur de la conférence, a déclaré aux participants que le comité ferait un nouvel effort pour porter la question sur la scène internationale en disant : « Nous allons continuer à nous opposer aux projets israéliens [de confisquer les terres] ; nous nous en tiendrons à nos droits, en dépit de tout."
Kamal Sweilem, un agriculteur du nord de Gaza qui n’a accès qu’à une petite partie de ses terres en raison de la zone interdite, dit que lui, ses amis et ses voisins voulaient seulement « cultiver nos terres et les garder vertes", et a ajouté que c’était une tragédie et que la communauté internationale devrait se tenir aux côtés des agriculteurs de Gaza s’ils veulent obtenir de l’eau pour leurs arbres.
Le fermier, ainsi que des organisateurs du comité et du syndicat ont publié un appel conjoint demandant à la communauté internationale d’exiger d’Israël qu’il renonce à sa mainmise sur la zone interdite et qu’il permette aux agriculteurs d’accéder et de cultiver leurs terres.