Dans les hôpitaux parisiens a lieu une exposition itinérante sur le thème des hôpitaux pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sur l’un des panneaux, il est possible de lire :
« Certains directeurs d’établissements encouragent la plantation de potagers dans l’enceinte même des hôpitaux, quand la place le permet. Plusieurs hôpitaux sont réquisitionnés : par sa proximité avec les gares du Nord et de l’Est, l’hôpital Lariboisière n’admet que des soldats allemands. Beaujon et la Pitié sont également directement administrés par l’occupant. En conséquence, l’Assistance publique ouvre plusieurs hôpitaux temporaires, notamment à la Cité universitaire ou les cliniques Piccini et Antoine-Chantin.
Les Juifs internés à Drancy doivent être soignés dans une structure sanitaire : l’hygiénisme nazi ne voulait envoyer à la mort que des victimes en relative bonne santé, afin de ne pas perturber l’entreprise d’extermination.
C’est d’abord l’hôpital Tenon qui joue le rôle d’annexe sanitaire du camp de Drancy. A partir de décembre 1941, à la suite de plusieurs évasions, c’est à l’hôpital Rothschild que les malades de Drancy sont admis. À leur rétablissement, ils sont renvoyés d’où ils viennent, sous escorte policière, avant d’être déportés. En janvier 1944, les autorités allemandes demandent à l’assistance publique de retirer de Rothschild les malades aryens et d’y mener tous les malades juifs hospitalisés dans les autres hôpitaux. De faux certificats médicaux dispensés par le personnel médical permettent de sauver de nombreux patients. »