La crise en Egypte donne des idées jusqu’en Serbie.
A Belgrade, 70 000 manifestants ont réclamé des élections anticipées. Les prochaines doivent avoir lieu au printemps 2012. A l’origine du rassemblement, Tomislav Nikolic, leader du Parti Serbe du Progrès, la principale force d’opposition, anciennement alliée à Slobodan Milosevic.
“La Serbie ne doit pas être tourmentée par son gouvernement, déclare Tomislav Nikolic. C’est à nous de le tourmenter. Montrez leur ce que ça fait quand chaque matin vous vous demandez si vous aurez un boulot.”
Car c’est bien cela la cause du mécontentement : la situation socio-économique de la Serbie, frappée par le chômage, près de 27%, et où le salaire mensuel moyen est de 390 euros. “J’ai de grosses difficultés pour vivre, dit un manifestant, j’ai été viré d’une entreprise de construction, c’est un désastre, je peux à peine survivre.”
“Si il y avait moins de gens corrompus, rajoute une femme, on aurait une meilleure situation sociale, plus d’emplois, moins de crimes. “
Le gouvernement serbe pro-européen a déjà dit non à des professeurs et policiers grévistes qui réclamaient de meilleurs salaires.