Là on attaque la face nord du Nanga Parbat, les gars ! N’ayez crainte, l’ascension se fait pas à pas. Vous n’aurez pas mal à la tête, même si cette présentation peut en mettre beaucoup face au miroir de leur ignorance, ces hauteurs béantes !
Si on regarde le haut de la montagne, là où le guide nous attend, on va perdre confiance et ses moyens. Or, tout apprentissage est progressif, les marcheurs en montagne le savent : on ne regarde jamais – ou pas trop – le sommet, ça casse le moral, on regarde le chemin parcouru. Et là, on se rassure.
Donc n’essayez pas d’être Alain Soral à la place d’Alain Soral, chacun son chemin, sa vitesse de lecture et son temps de digestion. Pour info, Alain de Benoist se targue de posséder 100 000 livres dans sa bibliothèque. On a fait le calcul, ça fait 30 bouquins par semaine sur environ six bonnes décennies de lectures, car Alain (de Benoist, pas Soral) fête ses 80 ans.
[Le Grand Angle] La bibliothèque d’Alain de Benoist
100 000. Cent mille, c’est le nombre de livres contenus dans la bibliothèque personnelle d’Alain de Benoist, qui fête le 11 décembre ses 80 ans.
Documentaire à retrouver sur TVLhttps://t.co/tGQH2RTkP2
— TVL (@tvlofficiel) December 11, 2023
On ignore s’il les a tous lus, mais si c’est le cas, ça veut dire qu’il n’est jamais sorti de chez lui. Or, lire, c’est très bien, c’est même le summum de l’apprentissage, car on récupère en plus de la sienne l’expérience des autres, on densifie ses connexions neuronales, on charge sa mémoire, on affine sa compréhension, etc. Mais il faut aussi vivre, et confronter toute cette connaissance théorique au réel.
Ce qu’il y a de bien chez Soral – après ça on range la brosse à reluire –, c’est le mélange équilibré de théorie et de pratique. Et là on ne parle pas que de drague, évidemment, mais de sociologie, de sociologie politique, et de sociologie politique profonde ! Mettre ses connaissances en pratique, réaliser ce qu’on a compris, c’est la suite logique. Sans cela, on reste dans son coin le cul bien au chaud au CNRS à pondre des thèses dont tout le monde se fout, puisqu’elles ne sont pas accessibles au grand public.
Le truc, c’est de transmettre, pas de garder pour soi.
En fait, toute pensée mise en pratique devient politique. Le réel corrige la pensée – on évolue tous depuis nos 20 ans –, ce qui pousse la pensée, si elle n’est pas obtuse, à s’affiner en s’approchant du réel, dont les lois sont complexes. Surtout quand on fait de la politique, cette science humaine, trop humaine ! Une science inexacte, mais qui possède des invariants : l’histoire.
Sciences Po-E&R, c’est moins cher que l’école du quatuor Descoings-Duhamel-Mion-Vicherat, qui n’a pas très bien fini. Chez nous, pour accéder à un savoir de qualité, on ne demande pas 6 000 euros par an pendant 3 ou 5 ans, juste le prix de quelques bouquins, subtilement choisis, complémentaires, parfois ardus (purée, Clouscard !), mais quand on y va en douceur, en jetant de temps à autre un œil dans le dico ou sur Wiki, on avance.
Après, on ne dit pas qu’on aura la science (politique) infuse, mais on sera très, très largement au-dessus du propagandiste médiatico-politique moyen, dont on se moque régulièrement sur ce site. Ce n’est pas du mépris, juste une mesure du différentiel de connaissance. Ces fausses élites intellectuelles sont surpayées pour refourguer de la fausse connaissance, quand ce n’est pas du pur mensonge ; ici, on ne se moque pas de nos étudiants, qui sont de toutes les générations.
Un jeune apprendra des choses à une vitesse que le système scolaire ne connaîtra jamais (encore moins aujourd’hui), un ancien verra que les pensées intuitives tirées de son existence correspondent à notre bibliothèque. Parce que Kontre Kulture est un parcours de vie.
Découvrir les racines de la haute pensée politique, c’est ce que propose Alain Soral avec ce fondu enchaîné d’histoire et de philosophie politiques, à travers les penseurs-sources du siècle passé.