Der Spiegel a publié ce matin une liste de 122 personnalités du monde politique faisant l’objet d’une surveillance active par la NSA.
Si l’hebdomadaire allemand en parle en marge de l’espionnage d’entreprises d’outre-Rhin, et qu’il s’attarde surtout sur Angela Merkel, l’affaire est bien plus grosse que ça.
Le président de Malaisie, celui de Somalie, du Pérou, de Biélorussie, du Guatemala, de Colombie, du Mali, de la Syrie... Angela Merkel, la chancelière allemande, donc, ainsi que l’ex-Premier ministre ukrainienne Ioulia Timochenko. Ils font tous partie de la liste. Malheureusement, celle-ci n’est complète ni sur le site du Spiegel, ni sur celui de The Intercept.
Confirmation des écoutes de politiques
On connait le nombre grâce au numéro de la dernière de la liste, la 122, après une césure. Seules 11 personnalités apparaissent au final, qui seraient pistées par Nymrod, le système chargé d’extraire automatiquement les "citations" des hommes et femmes politiques visées.
Pour ce faire, Nymrod est capable d’aller piocher dans un certain nombre de sources, notamment dans les communications électroniques et audio des cibles. Rien d’exceptionnel au vu des révélations déjà faites par Edward Snowden.
Cela dit, les documents confirment une campagne ciblée contre les dirigeants politiques du monde entier, y compris ceux qui apparaissent comme des "alliés" des Etats-Unis.
Angela Merkel avait déjà fait l’objet de révélations, puisqu’on apprenait l’an dernier que son téléphone avait été écouté. Ce qui l’avait mise très en colère... et avait provoqué un démenti d’Obama.
La chancelière allemande s’intéresse depuis beaucoup plus au fonctionnement d’Internet. Sans qu’il en découle, pour l’instant, quoi que ce soit de concret.
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