1- « Plus de cinquante ans après la loi Pleven, plus de trente ans après la loi Gayssot, plus de sept ans après la loi Égalité et citoyenneté » : Ceux qui pensaient avoir perdu la recette du millefeuille peuvent se consoler.
2- « des adaptations apparaissent encore nécessaires » : Insinue t-elle que la Loi Gayssot veillit mal ? Ça me transperce la rate de voir quelqu’un critiquer notre Loi Gayssot, celle que personne ne nous envie, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une divine surprise.
3- « des prédicateurs de haine » : Ceux-là, ce sont les pires. Un jour, ils jouent les gentlemen farmers et le lendemain, ils t’annoncent qu’il faut reproduire Hiroshima à Gaza et exterminer les Palestiniens. Il serait dommage de les laisser filer.
4- « L’odieux Soral [...] ne dort toujours pas en prison et continue de déverser sa haine » : On croyait que le discours de haine était proscrit et que la langue parlementaire se devait d’être rationnelle et dépassionnée ?
Nordhal Lelandais dort en prison et continue de déverser son sperme, auquel il offre des débouchés inattendus. Après ça, la ligne de démarcation de l’odieux est franchie par les analyses de Soral ?
5- « mettre fin à ce dévoiement des principes de la liberté d’expression » : la notion de dévoiement de la liberté d’expression est un pléonasme dénué de sens et de fondement ; elle n’existe ni en droit ni en raison. La liberté d’expression n’existe précisément que pour garantir les potentialités de dévoiement, et pour protéger les citoyens et la presse, de représailles consécutives à l’exercice sans entrave et éclairé du détournement : elle ne peut donc pas être accusée de ce qui en motive l’existence.
Liberté d’expression et dévoiement sont donc consubstantiels : on ne peut pas moraliser la libre expression, dicter son contenu, sans attenter à son auto-détermination. Légiférer sur la liberté d’expression, c’est la faire disparaître. Qui serait en charge de rédiger la charte de la liberté d’expression neuro-guidée, et de créer ainsi les conditions artificielles du délit d’infraction au devoir d’obéir ?
Moralité : Une loi a vocation à servir le bien commun, doit être applicable à un Meyer Habib autant qu’à Alain Soral : une loi qui ne répond pas à cette exigence de reconductibilité et d’universalité porte les ferments d’une hystérie vengeresse. Elle est anti-française, donc bonne à tapir les poubelles de l’histoire.