Pourquoi tant de haine ? #63 – L’Immaturité permanente, avec Thomas Boussion
18 février 10:58, par motivex & moralineÀ l’immaturité permanente s’oppose la joie permanente - ce qu’appelait ce juif excommunié Spinoza, la béatitude, et qu’on appelle libération en Inde -, c’est-à-dire une élévation dialectique entre soi et l’extérieur par nos expériences qui nous apportent la connaissance de nous-mêmes, savoir différencier les passions du plaisir, apprendre des autres etc.
C’est pourquoi certains ne font plus l’effort d’aller vers les femmes par ex., malgré les kartouches livresques mises à disposition : non forcément par « peur du non », mais parce que peut-être de plus en plus ne se posent même plus la question du bonheur !
« Bonheur » qu’il faut aller chercher en prenant des risques pour évoluer positivement dans sa vie - jusqu’à la sagesse, maturité & plénitude ultimes.
Ce monde est stone parce que l’EFFORT* pour aller trouver son bonheur, n’est plus de mise : le relativisme s’est mué en nihilisme, qui s’est mué en neurasthénie collective à force de confondre bonheur et plaisir, joies passives (par procuration - surconso. etc.) et joies actives.
On pourrait même parler de changement ontologique si cela perdure, et alors bonjour la société.
*EFFORT - et souffrance : toujours relatifs, dont la dramatisation sont souvent vues de l’esprit. En fait c’est bien plutôt une emprise idéologique globale qui illusionne les êtres sur leur supposée incapacité à trouver la Joie, donc à devenir soi, adulte, à force de leur répéter qu’ils ne travaillent pas assez, qu’ils sont racistes, homophobes etc. etc.
Stratégie du chaos qui pourrait s’appuyer en fait sur une stratégie de la défaite…
« Il faut étendre la joie et retrancher autant qu’on peut la tristesse. » - Montaigne (qui était aussi un juif, mais parfois… !)
Oui les gens sont tristes : cette immaturité cache bien le sentiment tyranique qu’on préfère éviter, celui d’une apparente impossibilité à rejoindre la « sobriété heureuse ».
L’aliéné préfère gérer une angoisse quotidienne tout en se déresponsabilisant, le prix à payer est qu’il ne grandit pas ou très lentement !