La Slovaquie sur le point de basculer dans le camp prorusse
2 octobre 2023 07:02, par Lames d’acierLa Slovaquie avait le plus bas coût de la vie en 2007 et 2008. Entre 2005 et 2007-2008 , les prix n’avaient pas bougé La monotonie d’une campagne somnolente parsemée de champs de tournesol nous berçait d’illusions. Nous étions portés à croire à la pérennité de la stagnation des prix au fil des ans.A l’abri des contreforts préalpins de la région bucolique des Tatras, la Slovaquie nous apparaissait comme un bastion isolé capable de résister à la tentation d’abandonner sa monnaie nationale au profit de l’Euro. Farouchement attachés à l’indépendance de leur pays , les slovaques n’ont pas pu ou su résister aux sirènes de l’Europe qui ne pouvait tolérer qu’en son sein se pratiquent des prix aussi bas , ce qui faisait tâche vis-à-vis des pays de l’Ouest confrontés à des pouvoirs d’achat en baisse chronique. Avant l’Euro, le prix d’un trajet ferroviaire était de 1 € pour 100 km parcourus, le demi de bière de 0,35 centimes, un repas de 5 € par tête dans un bon restaurant avec 2 plats et un dessert, boisson comprise , ne dépassait pas 5 € , sinon en général l’addition se limitait à 3 €. Peu de tourisme, sauf à Bratislava, et dans les parcs nationaux et les stations de ski toujours enneigées des Tatras où l’on trouve encore des hôtels en pierre dans leur jus des années 20. Bordée du côté polonais par la chaîne des Carpates occidentales , séparée de la Hongrie par le Danube sur 200 km, et dotée d’une structure industrielle attractive en termes de compétitivité -prix , s’appuyant sur une organisation administrative fonctionnelle, la petite Slovaquie avait les moyens de conserver sa monnaie nationale qui lui garantissait une certaine maîtrise du coût de la vie. Le taux d’imposition et la structure de sa fiscalité attiraient les entreprises au point de concurrencer la Suisse. C’était oublier que la mafia calabraise , avide de débouchés pour recycler les fonds provenant de ses activités criminelles, avait corrompu des politiciens de ce petit poucet pour que soit mis en place un système d’imposition favorisant l’évasion fiscale via d’ingénieux montages financiers. Robert Fico , vainqueur des élections, était moins enclin à tenir un discours nationaliste lorsqu’il s’agissait de légaliser ou normaliser des activités économiques financées par des opérations de blanchiment grâce à l’adhésion de la petite Slovaquie à la zone Euro. Les slovaques ont désormais perdu leur aspect débonnaire et leur sourire n’éclaire plus leur visage.