La guerre américaine contre le monde
8 septembre 2023 21:20, par Christ rédempteurje ne peux que conseiller la lecture de Fukuyama que vous citez (au moins parcourir le bouquin) à tout le monde. C’est essentiel de comprendre nos ennemis. Pour comprendre la subtilité de la pensée oligarchique. Evidemment, il y a "la fin de l’histoire" au premier sens du terme, du genre la mondialisation heureuse américaine. Mais ça va beaucoup plus loin. Le titre complet est "la fin de l’histoire et le dernier homme". Fukuyama fait continuellement référence à Nietzsche et à Alexandre Kojève.
Pour Kojève et Fukuyama, les "derniers hommes" nietzschéens c’est nous. Vous et moi. La vermine pullulante des sous-hommes. Il convient de nous "régir" et de nous "régénérer", voire de nous vacciner et de nous réduire. Et eux, l’oligarchie de Davos et Bruxelles, ils sont l’élite de surhommes dotés de "la volonté de puissance" destinée à recréer des âges héroïques dans une société techno-futuriste orwellienne. Ils sont fascistes, et ce sont eux les surhommes. Et nous les sous-hommes qui émettent de carbone et consomment inutilement des ressources sur la planète-mère ("une planète, une humanité, un forum de davos").
Il faut lire Fukuyama pour mesurer qu’il n’a rien d’un aimable social-démocrate naïf à la solde de l’Amérique à papa. C’est un vrai nietzschéen, héritier des écolo-nazis à la Julian Huxley (UNESCO, WWF) ou Commandant Cousteau, pour qui "le problème ce ne sont plus les guerres mais le cancer de l’humanité qui se développe" (dixit).
Le mépris néopaïen et naturaliste développé par Nietzsche, la négation du mystère humain et de la grâce dans la pauvreté chrétienne, ouvre en fait la porte à tout ce que l’on sait. En lisant Fukuyama, on se met à comprendre pourquoi l’Eglise à condamné l’Action Française, le fascisme, le bolchévisme et le nazisme.
Les animalistes comme Aymeric Caron refusent de faire une différence de dignité entre l’homme et la bête. Implicitement, ils ouvrent la voie à une "régulation" de la population humaine comme on régule un cheptel ou des nuisibles. C’est le genre de dérives philosophiques que l’église condamnait dans les années 1930.