Une prof poignardée par un lycéen, ou le triomphe de Mai 68
26 février 2023 07:33, par MivilleJe ne crois pas aux nationalisations. Qu’on le veuille ou non (Lénine lui-même était très clair là-dessus : tant qu’il existe un marché libre quelque part sur la planète il ne peut y avoir socialisme mais seulement capitalisme monopoliste d’état, autrement dit du fascisme sous un logo plus trompeur), un état c’est une entreprise capitaliste qui ne diffère des autres que par la taille et certains détails dans sa charte d’incorporation et qui pour le reste est soumise pour sa survie et sa prospérité aux impératifs du marché et du marché mondial du crédit dont elle fait partie, si bien qu’un état si socialiste (ou religieux comme c’est le cas le plus fréquent) qu’il soit au départ va toujours chanter les louanges de l’argent et du capital spéculatif par le souffle vital même dont il est animé : ce n’est pas un hasard si c’est précisément à l’arrivée du PS au pouvoir en France que tout l’état non content de trahir ses promesses faites à ses propres petits militants ouvriers, s’est mis à enseigner l’évangile du marché et des vertus d’austérité financière comme mû par un instinct commun et comme jamais ne l’avaient fait les régimes capitalistes nationaux précédents, parce que qu’on le veuille ou non un état est une entreprise capitaliste qui cherche à hausser un taux de profit sur bétail fiscal, et sacraliser la prise du pouvoir sur cet état par le peuple c’est non seulement sacraliser les prédations à venir sur le peuple et donc les multiplier par un facteur délirant, mais aussi faire penser les plus pauvres en capitalistes qui percevront leurs voisins de classe comme leurs ennemis dans leur marche projetée vers une réussite de plus en plus égoïste.
Les nationalisations sont toujours opérées par des politiciens au service de banques qui vont confisquer des avoirs à de petits porteurs nationaux (dans le cas de l’éducation et de la santé les confiscations sont opérées le plus souvent aux dépends de religions accusées soudain de tous les maux) pour les privatiser dès cette opération de confiscation terminée au bénéfice de plus gros porteurs, trans-nationaux ceux-là.
Une nation c’est une entité toujours mise sur pied pour en cannibaliser de plus petites considérées rétrogrades et qui va s’unir à une plus grande à son tour, mondiale de préférence, dès qu’elle aura fini sa mission de destruction de ses cultures provinciales.
En 1968 le peuple a commis une grosse folie de jeunesse : normal, sain même. Mais 13 ans plus tard en votant il commit une grosse connerie.