Faut-il brûler Bastien Vivès en place publique ?
9 janvier 2023 23:43, par Clothilde"L’esprit de l’époque donc, semble être animé par un dérangeant sentiment de censure, reposant sur l’hystérisation systématique, pour tout ce qui touche aux tabous réels de la société contemporaine."
Effectivement, l’esprit des époques est toujours marqué par une censure accompagnant des préceptes religieux, politiques et économiques. Cela permet de canaliser la psyché humaine vers la transcendance plutôt que l’effervescence.
En 2023, un auteur de BD aux images controversées va peut-être obtenir, grâce aux tribunaux qui se pavanaient il y a peu devant un mur des cons, un statut sulfureux. La quarantaine approchant, il aura ainsi accès à la renommée qu’il cherche en publiant ce type de dessin. Tout comme il peut ressortir, laver de ces outrages et continuer les péripéties de ses personnages fantasmés.
Il semble qu’il ne faut pas confondre incitation et exutoire, j’en conviens. Tout comme il ne faut pas confondre la protection de l’enfance et puritanisme. Je dirais que l’hystérie est plus du côté journalistique que sociétale. En tant que mère de famille et citoyenne, je suis rassurée qu’il y ait débat public sur la diffusion d’images sexuellement insolites d’un auteur qui pourrait intéresser sur d’autres sujets, les enfants que je suis en train d’élever. (Avis fnac sur Polina : "ma petite fille de 8 ans a adoré", je ne pense pas qu’une publication d’Hara Kiri eut cet avis à moins que ce soit dans le cadre d’une réplique bien salace).
Tout dépend de la classification au final, je ne vais pas pleurer sur son cas, il est assez intelligent pour savoir anticiper et il a des soutiens, lui.