Je comprends la nature profonde, mystique, de Pier Paolo Pasolini, sa façon de penser le monde, sa rupture spirituelle et physique avec l’Occident. Il était de la matière végétale, minérale et faisait partie intégrante du monde de la terre. Il était un grain du sable brûlant du désert, il était le souffle du vent venu de l’Orient, il était l’air qu’il respirait, il était la lumière il était, une certaine idée de la pureté.
En 212 av. J.-C., alors que Syracuse tombait aux mains des Romains, Archimède, qui traçait des figures géométriques sur le sol, connut lui aussi un tragique destin. Inconscient de la prise de la ville par l’ennemi, il fut troublé dans sa concentration par un soldat romain qui le croisa, et auquel il aurait lancé un « Ne dérange pas mes cercles ! ». Le soldat, vexé de ne pas voir obtempérer le vieillard de 75 ans, l’aurait alors tué d’un coup d’épée.