Pourquoi tant de haine ? #54 – Le Great Reset (avec Marc-Gabriel Draghi et Modeste Schwartz)
13 décembre 2022 21:49, par ProtégeonslaPalestineCe hara-kiri diplomatique s’intègre dans l’objectif affiché de mettre fin « aux carrières à vie », de favoriser la mobilité, de remédier à la sédentarité professionnelle, et de diversifier le recrutement au bénéfice du secteur privé. Or, l’enracinement professionnel est source première d’expérience et générateur de savoir-faire, qualités devenues inutiles dès lors que la réflexion géopolitique se trouve délocalisée des hautes sphères de l’État national vers les sommets de l’État Profond : cette externalisation du nexus décisionnel est non seulement le signe tangible de la mondialisation, mais l’indice d’une déplétion qualitative de la pertinence du vote démocratique.
Nul besoin d’experts diplomatiques enracinés dans une pratique éprouvée, nul besoin de serviteurs de l’État, puisque des mercenaires du secteur privé rôdés à l’opportunisme du nomadisme professionnel, sans idéologie fixe ni attaches, seront de bien meilleurs exécutants de l’agenda global.
La diplomatie et la géopolitique n’ont de raison d’être que s’il existe des États-nations, et c’est en ce sens que Modeste Schwartz a bien intuitionné ce renoncement de la décision nationale au profit d’une position subalterne dans une chaîne de commandement supranational. Les guerres covidique et russo-ukrainienne sont, à ce titre, des marqueurs objectifs de la fin de la rationalité géopolitique nationale au bénéfice de l’agenda mondial.
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