5 juillet 1830 : prise d’Alger
5 juillet 1962 : indépendance de l’Algérie
Et Guy de Maupassant avec Au Soleil, et Bel Ami pour les affaires tunisienne et marocaine, et dans le journal "Le Gaulois" Maupassant avait écrit :
« C’est nous les barbares... ».
Préface de Bel Ami :
Car la Troisième République française en est, de son histoire, à cette période où, en accord et en rivalité avec les autres puissances d’une Europe en voie d’industrialisation capitaliste donc en quête de nouvelles sources de matières premières et de nouveaux clients, elle traverse une crise de boulimie colonialiste. Inscrites à son menu : l’indochine et l’Afique du Nord. Maupassant connaît fort bien la question du Maghreb : il a voyagé en Algérie, il a publié dans la presse de nombreux articles sur ce voyage. (...) La preuve : la « chronique » qu’il a fait paraître dans Le Gaulois et où il éclaire d’un jour très cru les dessous de l’aventure colonialiste. Agiotage et carambouillage sont les deux mamelles du patriotisme civilisateur.
C’est alors qu’éclatèrent, sur les confins algéro-tunisiens, « les exactions kroumires ». Plus ou moins provoquées ? En tout cas fort bienvenues. La presse, grâce à une campagne très scrogneugneu toute en jolis mouvement de menton, entretient dans l’opinion française la terreur du Kroumir - la haine du bougnoule, cela va de soi. Une seule solution : l’intervention militaire. Ce que Maupassant appelle « la balançoire guerrière ». Le bey capitule. La France occupe. Elle garantie (toute l’astuce est là) la dette tunisienne. Qui, du coup fait un bond spectaculaire en Bourse. (...) Et flotte petit drapeau ! Ah ! les braves gens : les Erlanger du Crédit Mobilier, les Lévy-Crémieu de la banque Franco-Égyptienne, (...) Comme il est patriotique, le bruit des millions qui cascadent dans le tiroir-caisse !