Le général Bigeard dans Radioscopie (1974)
24 juin 2022 20:06, par chasseur de consPar sa personnalité et ses talents de guerrier, plus fort et plus rare, de chef de guerriers, Bigeard était un homme impressionnant pour la jeunesse de son temps. Et il m’a impressionné au point de devenir para moi-même pour lui ressembler, lui et quelques autres de sa génération.
Mais aujourd’hui, quand on fait tranquillement le bilan de sa vie de héros issu du peuple, on s’aperçoit qu’il n’a jamais échappé au mouvement profond de l’histoire, celui de la destruction de la civilisation occidentale et de la destruction de la France, son pilier, phénomène qu’il n’a d’ailleurs jamais compris par manque de connaissances historiques sérieuses et par manque de réflexion aboutie :
1) Sur le plan militaire, il a fait près de 20 ans de guerre, 20 ans de guerres perdues.
La première contre les américains et leur Etat profond définitivement envahisseurs de l’Europe à partir de 1944 alors qu’il pensait, lui, avoir vaincu les allemands désignés comme ses ennemis, alors qu’ils étaient en réalité ses frères germains à lui le lorrain...
La deuxième en Indochine où les américains ont refusé d’aider matériellement la France.
La troisième en Algérie où lui et ses camarades avaient aisément gagné sur le terrain mais ont finalement été trahis par de Gaulle.
2) Sur le plan politique où il s’est engagé en 1975 aux côté de Giscard quelques jours après la loi Veil qui ne lui a jamais posé aucun problème de conscience ! Giscard et Veil, deux personnages auxquels il est resté fidèle jusqu’à son dernier souffle... Par ignorance, et par intérêt personnel aussi, il faut le dire. Car "Bruno’, son indicatif militaire, était aussi un orgueilleux de première classe très, très soucieux de sa légende. Pauvre de lui naïf parmi les naïfs, ses dernières volontés de voir ses cendres larguées au dessus de Dien Bien Phu pour rejoindre ses camarades morts là-bas en 1954 n’ont pas été respectées par ses "amis" politiques et elles sont piteusement restées à quai à Fréjus où elles sont scellées à jamais...
3) Sur le plan personnel où il n’a pas eu de descendance durable puisque sa fille n’a jamais accouchée d’enfants. Bigeard et son héritage génétique se sont donc définitivement arrêtés à sa mort, une erreur que ne commettent évidemment jamais les maîtres de ce monde qui ont le sens, eux, de la dynastie.