États-Unis : l’Oklahoma interdit l’avortement
31 mai 2022 04:08, par MivilleJe suis paradoxalement très contre l’avortement (toute femme qui se respecte et n’a pas été déconnectée de son corps par la propagande ressent l’acte auquel elle croit avoir dû consentir sous diverses contraintes comme une tragédie et fait l’expérience physiologique d’un deuil) mais plutôt pro-choix. Mais cette liberté de choix (jusqu’à une certaine limite : un bon compromis serait de fixer l’âge-limite à celui où l’électro-encéphalogramme commence à différer de celui d’un comateux dont on sait qu’il ne reviendra jamais) devrait être assortie au fil des cours d’éducation sexuelle que la République insiste tant pour donner de prises de vue en direct répétées de ce que c’est concrètement qu’un avortement par les diverses méthodes en usage avec l’évaluation objective des risques et des séquelles propres à chacun (les risques et les traces ne sont jamais négligeables) : ces scènes de boucherie sont proprement insoutenables et témoignent de la laideur de l’acte. La candidate à l’opération devrait également être obligée de visionner le film, commenté dans le langage scientifique le plus neutre possible, du type d’IVG offert à la cliente par la clinique, exactement comme on fait déjà pour informer les malades des opérations et des chimiothérapies pas toujours évidentes qu’on leur propose. Je crois que ce genre de mesure réduirait la demande pour l’avortement dans une proportion de 99% et convaincrait la plupart que l’acte sexuel n’a absolument rien d’un jeu de ballon où "quand il y a pelouse il doit y avoir match".
Un des arguments des partisans de l’avortement est que sans cette opération la société serait beaucoup plus dure à cause des enfants non désirés qui y grandiraient et la composeraient. Ce genre de sophisme est d’une bêtise inénarrable. Là où l’acte sexuel est perçu comme quelque chose d’anodin et sans caractère sacré, sans danger de devoir sacrifier beaucoup de perspectives matérielles et de douceur de vivre au moindre faux-pas, cette attitude de manque de respect envers la vie va justement non seulement empêcher de naître ou de vouloir faire naître les enfants qui eussent été désirés, mais encourager les jeunes filles les moins disposées à exercer le métier de parent à pondre des enfants pour toucher des allocations ou pour capturer les hommes en moyens dont elles pressentent qu’ils ne pourront refuser. Trop grande facilité d’accès au plaisir et reproduction mercenaire vont toujours de pair.