La Troisième Guerre mondiale a déjà commencé et c’est une guerre économique
3 avril 2022 13:25, par nicolasjaisson@paramesh
Vous n’y entendez rien. Les T-bonds détenues par la PBOC ne sont qu’une part infime des actifs financiers en dollars détenus par les banques et les entreprises chinoises, qui empruntent massivement sur le marché de l’eurodollar. L’économie privée mais aussi les SOE (grandes entreprises publiques détenues par l’Etat) font massivement appel aux ressources financières des marchés occidentaux, de manière à alimenter une croissance artificielle, qui autrement s’enrayerait et donc causerait une perte massive de valeur du bilan des débiteurs privés et publics, avec toutes les conséquences que cela entraînerait, en termes de solvabilité et de rentabilité. La Chine vit sur un double régime financier, avec un Etat financé en yuans pour subvenir aux besoins de l’Etat-providence et soutenir l’lnvestissement et de financement privé en dollars, pour suppléer à l’absence de marchés financiers chinois qui autrement pourraient financer l’économie chinoise avec les ressources apportées par les investisseurs. La crise de l’immobilier chinois a mis en évidence la dépendance profonde des entreprises chinoises vis à vis de leurs bailleurs de fonds en eurodollars (à hauteur de plusieurs trillions). Mais le cas peut être étendu à bien d’autres secteurs d’activité, comme les chemins de fer ou l’industrie lourde, sans oublier les entreprises cotées sur les places financières occidentales qui drainent des trillions en capitalisation ou par émissions obligataires. Vous avez sans doute entendu parler des véhicules spéciaux d’invetissement qui permettent de transformer des prêts chinois contractés par des entreprises publiques ou des gouvernements locaux qui permettent de sortir des prêts accordés par des banques chinoises pour les faire refinancer en dollars vial e shadow banking. Là encore, il y en a pour des trillions de dollars. Cela consiste à transformer de la monnaie dette en yuan émises par les banques chinoises en actifs détenus par les investisseurs en dollar, qui achètent des produits d’asset management. Les SPV achètent les dettes des l’entités chinoises et émet en contrepartie des produits d’investisssement en dollar accessibles au public chinois cherchant des titres à haut rendement. C’est la réplique chinoise des dérivés de crédit vendus par les banques aux marchés pour couvrir leurs risques sur les prêts immobiliers ; mais à une échelle bien supérieure.
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