Philippe Herlin – Pourquoi la transition énergétique est une catastrophe économique
17 novembre 2021 17:43, par nicolasjaisson@paolo
La nationalisation par la dette signifie l’assujettissement de l’économie à l’Etat, qui est lui-même soumis à ses créanciers qui allouent les fonds sous forme de monnaie dette recyclée en titres ou prêts bancaires, dont la répartition est tout sauf libérale. L’exemple de la sécurité sociale qui sert de caisse noire à la répartition des cotisations sociales vers les pays en développement, l’Afrique surtout, tout en émettant du papier garanti par l’Etat sur les marchés pour financer son déficit est un exemple très illustratif de ce détournement de l’Etat par le recours exagéré au financement par la dette de marché. Ainsi ceux qui tiennent l’Etat par la dette font d’une pierre deux coups : d’une part ils prennent possession de l’intégralité de la richesse nationale en contrôlant le crédit et d’autre part, ils dictent à l’Etat sa conduite, étant bien entendu que le mot Etat ne signifie plus grand chose lorsque les compétences régaliennes ont été confiées à des organisations supranationales, qui elles-mêmes administrent la dette dont elles vivent largement en la redistribuant aux Etats-nationaux sous forme de prêts. La Commission a inauguré l’unification budgétaire avec les "eurobonds" et les "green bonds" garantis par plusieurs Etats membres de la zone euro qui en sont les bénéficiaires sous forme de prêts, qui amorcent le financement commun de budgets nationaux par l’Europe. Donc quand vous parlez d’Etat, vous faites référence à une coquille vide dont les principaux serviteurs obéissent à la ligne de conduite dictées par les créanciers et leurs relais politiques dans les organisations supranationales, auxquelles le dit Etat a délégué ses compétences principales. Le terme "libéral" est aussi vide de sens, en tous cas lorsqu’il s’agit des bailleurs de fonds étatiques, étant bien entendu que ces gens ne sont libéraux que pour eux-mêmes et non pour leurs débiteurs enchaînés au crédit sous toutes ses formes. Donc votre critique n’a pas de sens, car elle fait référence à une réalité politique futile, qui n’est que le paravent d’une dictature supra étatique absolue.