CGTN, Glucksmann, Ouïghours : Maxime Vivas rétablit la vérité sur la Chine
1er octobre 2021 14:36, par nicolasjaissonIl est difficile d’admettre que la Chine soit maltraitée par les médias ou les politiques européens, en particulier français, quand on considère l’ampleur des réseaux d’influence chinois en Europe qui sont destinés à vendre le modèle chinois comme une alternative crédible à l’Empire américain. D’ailleurs la Chine, à l’heure de l’ordre mondiale écologique, fait figure de modèle à suivre dans la plus grande partie du gratin politique européen, pour qui la question des Ouigours n’a jamais été une priorité réelle. J’en veux pour preuve l’ampleur des actifs économiques, dont de nombreuses PME innovantes, qui ont été rachetés par la Chine en Europe. A ce propos, il faut rappeler que le plan Marshall sous la forme de prêts en dollars a permis à l’Europe de l’Ouest de reconstituer son potentiel productif avec l’achat de biens d’équiments américains et donc de relancer la croissance, ce qui a permis aux pays gratifiés des liquidités américaines d’accumuler des réserves en dollars en exportant aux Etats-Unis. Il ne s’agit donc nullement d’une colonisation économique, comme le prouve les "trente glorieuses" en France, qui sont marquées par les prouesses de l’industrie française, en particulier dans le secteur de l’armement. Par contre le plan Marshall chinois est d’une tout autre nature, puisqu’il s’agit d’ouvrir des marchés pour les entreprises chinoises dans des pays bénéficiant de prêts pour la construction d’infrastructures liés à la route de la Soie. Le problème est que ces prêts n’ont pas de contrepartie productive sous la forme d’entreprises étrangères exportant vers la Chine. Au contraire les entreprises chinoises construisent elles-mêmes ces ouvrages d’art en important de la main-d’oeuvre chinoise, tandis que le marché chinois reste étanche aux marchandises des pays débiteurs. On est donc bien là face à uns situation de colonisation rampante qui se solde par la vente d’actifs économiques à la Chine en guise de remboursement des prêts en yuans. D’ailleurs beaucoup de projets d’infrastructures chinois en Asie et en Afrique sont annulés pour des raisons de dépendance financière et économique vis à vis de la Chine. Celle-ci fait surtout valoir son système social qui passe pour le plus avancé au monde. Mais les difficultés financières des promoteurs chinois ainsi que des gouvernements locaux chinois montrent à quel point la Chine est dépendante pour sa croissance du financement offshore américain. On va regretter les dérivés de crédit de Lehman&Co.