Après ce constat factuel que je partage en partie, deux choix s’offrent à nous :
1- Lutter pour se réapproprier le monde de la médecine, infrastructures comprises, et la faire sortir du système financier et monétaire. Un service public bien géré ou le coût des soins des plus vulnérables est pris en charge par la solidarité volontaire de tous les autres. Pour ça, il faut l’interdire aux "marchands", la confier à une Corporation de médecins honnêtes, efficaces et indépendants, qui jurent publiquement fidélité au serment d’Hippocrate tous les ans et dont la poursuite du métier est conditionnée à l’efficacité thérapeutique, tout traitements étiques confondus, c’est tout.
2- Entretenir le système médical marchand, mais à l’extrémité opposée de l’échiquier, avec trois bouts de bois. Là où pour jeûner, il faut payer, là ou la terre et la pisse sont vendues comme des produits miracles, voir administrés dans le dos des "patients", ou le mot "expérience" revient autant de fois que dans une campagne publicitaire de vacance touristique en Israël. Et pendant que les patients désertent les cabinets médicaux sérieux pour leur préférer le yoga dans l’herbe ou une ascèse qui vient prendre la place de la précédente moins passionnante, les médecins honnêtes qui composent une partie majoritaire du monde médical sont privés de moyens, de parole, de droit à exercer. Dans un silence religieux.
Aux médecins, la guérison des corps faibles ou affaiblis, que les non respect des lois biologico-chimico-physiques écrasent, aux prêtres, la guérison des âmes frappées d’impureté par la loi religieuse, et aux philosophes, la guérison des esprits trop curieux, qui pensent penser hors des lois de la logique.
Ces lois assurent toutes une partie de l’harmonie qui peut régner entre les hommes, quand elles sont respectées. Et le désordre dans le cas contraire.
N’oubliez pas que pour vous faire accepter la privatisation d’EDF-GDF, ils vous ont d’abord fait détester cette entreprise nationalisée en la faisant dysfonctionner de l’intérieur, tout en contraignant de l’extérieur. Et au lieu de sauver un modèle viable, sadiquement saboté, le bénéficiaire du service a laissé faire, a consenti, quand il n’a pas participé passivement par ses choix de consommation.
Pour l’amour de la Patrie, arrêtons de nous tirer des balles dans les pieds.
Et parce que ça mérite aussi d’être dit : merci à Béa Bach pour ses choix de thèmes bien inspirés et le travail fourni, c’est très appréciable.