Quand Alain Soral est aussi passionnant que Howard Bloom
12 avril 2011 02:14, par Charles TremblaySoral vaut infiniment plus que le pitoyable Bloom. Il suffit de parcourir quelque peu le tôme 1 du "Principe de Lucifer" pour s’apercevoir que la culture de Bloom est fréquemment prise en défaut, qu’il se cache souvent derrière la tactique du "name dropping" mais qu’en de nombreux endroits, il fait des assertions gratuites sans citations et qu’il comprends très mal le concept darwinien "d’évolution" (il parle d’orientation de l’évolution dès le premier chapitre alors que l’évolution darwinienne repose sur le hasard, donc sans orientation). Bloom a beau parler de science, sa seule formation scientifique est d’avoir été... agent de rock stars comme John Mellencamp. Pathétique.
Mais surtout, le plus grave, c’est que Bloom est terriblement islamophobe (digne d’un Redeker, Jean Robin ou Anne-Marie Delcambre). Son tôme 1 fourmille de remarques anti-musulmanes basés sur des interprétations historiques erronées, remarques qu’il réintère dans une entrevue-bonus du DVD du documentaire "Religulous" de Bill Maher.
Comparer Soral avec Bloom revient à insulter l’intelligence du premier. Je n’ai pas lu le tôme 2, le premier étant si mauvais que je ne me sentais pas masochiste à ce point (Pardon pour l’expression québécoise mais j’étais tellement "en tabarnak" après la lecture du tôme 1...). Le fait que Bloom soit "encore bloqué à la vision mythifiée d’Athènes "attaché à la liberté et à la démocratie"" comme le dit Hakeem Olajuwon est à l’image de sa culture générale tronquée du tôme 1.
C’est dommage pour Jovanovic car je commençais à avoir du respect pour lui. Après les merdiques traductions de Bloom et les publications new-ageuses sur les anges gardiens et le Livre d’Henoch, je trouvais que le niveau de sa maison d’édition, le Jardin des Livres, s’améliorait avec la publication de Velikovsky, des livres 777 et de Blythe Masters. Mais voilà que le Jovanovic revient sur le Principe de Lucifer en le qualifiant de "mythique". C’est à croire que Jovanovic souffre d’un mauvais "meme" à propos de Bloom.
Il est dommage que je ne dispose plus d’un tôme 1, j’aurais bien aimé vous donner quelques citations révélatrices. Mais ce n’est peut-être que partie remise.
Quelle chute pour ce Jovanovic. Ses anges gardiens ne l’ont pas protégé, cette fois...