L’instrumentalisation sioniste du calendrier biblique hébreu
3 octobre 2020 11:08, par augustinus@ Tollandophobe : Je me réjouis que nous soyons tombés d’accord. Je vous remercie pour votre réponse courtoise et honnête. Il est toutefois très périlleux de remettre en cause la Sainte Écriture qu’en soit la raison. Il est licite d’interpréter allégoriquement certains passages, mais cela ne se fait qu’à l’aune de la tradition théologique, et sans que cela ne puisse aller contre un point de doctrine, ou que cela puisse faire douter de la Sainte Écriture. Cela vous en convenez déjà je pense. Le procédé employé dans l’article est une pente glissante, car si l’on admet cette logique, l’on peut tout remettre en question, pour peu qu’une science profane l’affirme, tant que cela ne contredit pas la foi. Le problème est que la science profane est par définition imparfaite. User des trouvailles fragiles des sciences profanes pour interpréter la Sainte Écriture est un procédé à rejeter car c’est bâtir sur du sable. Les certitudes des sciences aujourd’hui seront la risée des savants de demain, et toute interprétation qui en aurait été tributaire deviendrait caduque et fausse cela mènerait les gens dans l’erreur et surtout ruinerait l’autorité infaillible de l’Église. C’est pour cette raison que ce doit être la théologie qui guide l’interprétation de ce qu’affirment les sciences, et non l’inverse. Contredire la Sainte Ecriture, pour quelque raison que ce soit est extrêmement dangereux et il faut s’en abstenir car même si cela ne touche pas la foi, cela crée le doute dans l’esprit des hommes dont la foi est fragile. Saint Paul nous dit de nous abstenir de ce qui peut faire chuter notre frère. Il faut suivre l’exemple des saints avec piété. Si l’on veut approfondir la compréhension de la Sainte Écriture, il faut être un théologien d’une orthodoxie parfaite, et avec prudence, il faut chercher à mieux comprendre en usant des sciences philosophiques, sans pour autant s’écarter de l’orthodoxie, des Saints Pères, et des saints conciles. Les sciences profanes sont servantes et non maitresses. Il ne faut avancer une interprétation qu’avec crainte et tremblement, car l’exégèse est chose sainte et sacrée. Encore faut-il soi-même avoir reçu l’autorité de le faire par la hiérarchie de la Sainte Église. Il ne faut jamais oublier que la foi est première.
Vous dites que l’Église orthodoxe a rejeté l’hellénisme, mais la réalité est bien plus complexe. L’activité philosophique essentielle dans l’empire byzantin est de commenter les œuvres d’Aristote.