L’instrumentalisation sioniste du calendrier biblique hébreu
2 octobre 2020 21:00, par augustinus@Tollandophobe
Je ne pense pas qu’il y ait un désaccord absolu entre vous et « Un passereau solitaire sur un toit » en ce qui concerne la distinction que vous faîtes entre les judéens et les juifs. Les Hébreux, c’est-à-dire les juifs et les judéens sont les descendants d’Abraham, par le sang. Cependant dès l’époque où le Seigneur s’est incarné, il existait une différence, en effet, entre ceux que le Christ appelle les juifs, qu’il qualifie d’enfants du diable et les judéens, eux, restés fidèles à la tradition mosaïque et attendant humblement la venue du messie. Sur ce point nous pouvons vraisemblablement tomber d’accord.
Plusieurs autres points dans vos propos ont cependant retenu mon attention et qui méritent discussion, même si l’espace dont on dispose ne permet pas de tout discuter. Vous citez l’autorité de Saint Thomas d’Aquin, cependant je pense que vous déformez quelque peu sa pensée, et votre expression est imprécise. Vous écrivez : « Selon Saint Thomas d’Aquin on peut soumettre les Écritures à la science (« philosophie », mot qui dans son acception de l’époque inclut aussi la science) »
Puis vous citez le texte de Saint Thomas lui-même :
« Rien n’empêche donc que la science sacrée considère, au flambeau de la révélation divine, les choses que les sciences philosophiques examinent au jour de la lumière naturelle. »
L’on en déduit que, selon vous, Saint Thomas affirme que, dans la mesure où l’on ne contredit pas le dogme, l’on pourrait soumettre la Sainte écriture à la science. Je suppose que vous vouliez dire, que l’on peut soumettre la Sainte Écriture à l’examen de la science ce qui est différent de l’affirmation que la Sainte Écriture pourrait être soumise à la science tout simplement, ce qui serait doctrinalement faux, car quel que soit le sens du mot science, la Sainte écriture étant divinement inspirée, elle ne saurait aucunement être soumise à une science profane. D’ailleurs ce n’est pas ce que dit le texte de Saint Thomas d’Aquin qui dit que rien n’empêche la science sacrée, c’est-à-dire la théologie, d’user des choses que les sciences philosophiques examinent à la lumière naturelle, et non l’inverse.
Les sciences philosophiques des médiévaux ne peuvent cependant être confondues avec les dites "sciences modernes", celles-ci n’ayant aucun fondement métaphysique, alors que les sciences philosophiques médiévales étaient soumises à l’approbation de la théologie et fondées sur la métaphysique d’Aristote.