Mort de Patrick Devedjian : lire le portrait de Faits & Documents
30 mars 2020 21:27, par listenerPhénomène classique : dès son initiation à la FM, il n’a plus rien donné de bon. La mort d’un "modéré", d’un "beudairai". "Du mou du mou rien que du mou" comme dit Gabin dans "La traversé de Paris"
Pour nous remonter le moral, relisons ce cher Strabon car il parle de nous :
"Tous les peuples appartenant à la race dite gallique ou galatique sont fous de guerre, irritables et prompts à en venir aux mains, du reste simples et point méchants : à la moindre excitation, ils se rassemblent en foule et courent au combat, mais cela ouvertement et sans aucune circonspection, de sorte que la ruse et l’habileté militaires viennent aisément à bout de leurs efforts. On n’a qu’à les provoquer, en effet, quand on veut, où l’on veut et pour le premier prétexte venu, on les trouve toujours prêts à accepter le défi et à braver le danger, sans autre arme même que leur force et leur audace".
"D’autre part, si on les prend par la persuasion, ils se laissent amener aisément à faire ce qui est utile, témoin l’application qu’ils montrent aujourd’hui même pour l’étude des lettres et de l’éloquence".
"Cette force dont nous parlions tout à l’heure tient en partie à la nature physique des Gaulois, qui sont tous des hommes de haute taille, mais elle provient aussi de leur grand nombre".
"Quant à la facilité avec laquelle ils forment ces rassemblements tumultueux, la cause en est dans leur caractère franc et généreux qui fait qu’ils sentent l’injure de leurs voisins comme la leur propre et s’en indignent avec eux. Aujourd’hui, à vrai dire, que ces peuples, asservis aux Romains, sont tenus de prendre en tout les ordres de leurs maîtres, ils vivent entre eux dans une paix profonde ; mais nous pouvons nous représenter ce qu’ils étaient anciennement par ce qu’on raconte des moeurs actuelles des Germains, car, physiquement et politiquement, les deux peuples se ressemblent et peuvent passer pour frères, sans compter qu’ils habitent des contrées limitrophes, séparées uniquement par le Rhin et ayant ensemble presque sous tous les rapports une grande analogie, si ce n’est que la Germanie est plus septentrionale, comme il est facile de le vérifier en comparant ses parties méridionale et septentrionale respectivement avec les parties méridionale et septentrionale de la Gaule. Les migrations lointaines des Gaulois trouvent leur explication précisément dans cette tendance à procéder toujours tumultuairement et par levées en masse".
Revenons donc aux fondamentaux.