L’Iran et le Hezbollah avertissent la Turquie : toutes vos forces sont dans notre ligne de mire
2 mars 2020 14:17, par Tortue géniale participativeSuite de mon précédent commentaire :
La Turquie, qui compte plus de 2 000 officiers et soldats dans 14 postes d’observation aujourd’hui sous le contrôle de l’armée syrienne, a fait fi de la demande iranienne et bombardé le QG iranien et celui de ses alliés, y compris un hôpital militaire de campagne, tuant ainsi 30 combattants alliés (9 membres du Hezbollah et 21 de la brigade des Fatimides) et des dizaines d’officiers de l’armée syrienne. L’attaque turque a fait aussi plus de 150 blessés parmi les soldats de l’armée syrienne et leurs alliés.
Il est désormais clair que la Russie, l’Iran et leurs alliés ont mal compris la véritable intention du président Erdogan : la Turquie est impliquée dans la bataille d’Idlib pour défendre ce que Erdogan considère comme un territoire turc (Idlib). Voilà la signification du message de la Turquie à la lumière du comportement et du déploiement de l’armée turque aux côtés des djihadistes. Damas et ses alliés trouvent que la Russie a commis une erreur en n’empêchant pas les drones turcs d’attaquer le territoire sous contrôle syrien à Idlib. La Russie a en outre commis une autre erreur grave en n’avertissant pas ses alliés que la direction politique à Moscou avait décrété un cessez-le-feu unilatéral, exposant ainsi ses partenaires sur le champ de bataille au danger en leur refusant une couverture aérienne.
Ce n’est pas la première fois que la Russie met fin à une bataille en cours en Syrie. C’est déjà arrivé dans la Ghouta, à Alep-Est, à el-Eiss, dans la Badia et à Deir Ezzor. C’est la Russie qui a demandé à l’armée syrienne et à ses alliés de se préparer en vue de la bataille pour reprendre la M5 et la M4. D’un point de vue militaire, pareille attaque ne peut être interrompue tant qu’un cessez-le-feu n’a pas été convenu sur tous les fronts par toutes les parties. Le cessez-le-feu unilatéral était une grave erreur, parce que la Russie n’avait pas prévu la réaction turque et n’avait pas permis à l’armée syrienne et à ses alliés de s’équiper de système de défense antiaérienne. De plus, pendant que le bombardement de l’armée syrienne par les Turcs se prolongeait des heures durant, il a fallu de nombreuses heures pour que les commandants russes convainquent Moscou d’intervenir et de demander à la Turquie d’arrêter le bombardement. A quoi joue Poutine ? Je vais finir par croire que c’est Pierre Hillard qui a raison au sujet de Poutine.