Une société qui se refuse à infliger la mort à qui la lui inflige, est une société qui valide sa faiblesse et sa soumission au Mal.
Accepter de laisser vivre celui qui a tué, ne peut pas ne pas signifier la primauté de la vie de l’assassin sur celle de sa victime.
Abolir la peine de mort, c’est donc accepter la hiérarchie mise en œuvre par l’assassin dans son crime, où la vie de la victime vaut moins que la sienne, jusqu’à rendre acceptable de la lui ôter.
Abolir la peine de mort, c’est donc dire que l’on a peu de valeur. Si peu que si un assassin vient vous tuer, eh bien ce n’est pas si grave qu’il doive encourir le même sort.
M. Badinter a forcé la France à proclamer qu’elle avait peu de valeur à vivre, une faible justification à défendre sa vie, la vie des Français ; ce qui n’est rien d’autre qu’une forme de suicide.
M. Badinter a enfoncé la lame du suicide moral en direction de notre vigueur à vouloir vivre dans la voie du Bien, avec les armes nécessaires pour cela. C’est bien notre cœur qu’il a visé.