Harvey Weinstein avait une "liste rouge" de femmes susceptibles de le dénoncer
27 janvier 2020 09:22, par on douteWeinstein aurait forcé la porte, se serait jeté sur la pauvre Sciorra et puis serait parti en la laissant inconsciente sur le sol...
C’est bizarre, ce scénario. Car soit elle est tétanisée par la peur (mais après tout, elle connaît le bonhomme, elle s’en tirera, il ne sort pas de nulle part) et ne sombre aucunement dans l’inconscience à son départ. Au contraire, elle est bien contente qu’il soit parti, ou en colère, et court aux toilettes se laver de son contact.
Soit c’est une brute épaisse qui l’a cognée au point de la plonger dans le coma, comme le font les violeurs dangereux, inconnus de la victime.
Ce violeur brutal ne correspond pas au portrait robot d’un Weinstein.
Un Weinstein, c’est quelqu’un qui pourrait chanter "I can’t get no satisfaction".
Rien ne lui fait plaisir, en fait ; il ne peut pas. Il cherche un impossible nirvana. Il se sait sans attrait personnel. Il lui manque quelque chose, à la fois au physique et au moral. Sa recette ? Essayer, toujours essayer ; sur la quantité, en abusant de sa position, acquise par cooptation, sans mérite individuel. Humilier lui donne un certain plaisir, c’est ce qu’il éprouve encore, dans le néant émotionnel et moral qui le caractérise.
En fait, c’est un semi-faiblard, semi-infirme ; il a besoin de demi-consentements pour obtenir des demi-résultats. Il usera d’un cocktail de persuasion par la promesse ou l’illusion, et d’absence de courtoisie, de manières et de scrupules, fruit de son éducation ratée.
Le scénario brute épaisse n’est pas vraiment crédible.