Soral répond... sur ERFM ! – Fournée de Noël !
28 décembre 2019 13:29, par J.I.Merci pour toutes ces explications qui nous éclairent sur bien des points et montrent la richesse et l’étendue de votre culture.
Pour Once upon a time in Hollywood de Tarantino, j’ai cru comme vous que c’était un exercice de style (pas si bon). Ce film parle en fait du tournant et la fin de la contre culture voulue par la nouvelle intelligentsia communautaire d’Hollywood. Il se sert de deux marqueurs : les angoisses existentielles d’une star de télé finissante, le Dalton moyen, jouant des westerns conventionnels puis des séries spaghettis, et le meurtre de la femme de Roman Polanski, Sharon Tate par les adeptes du malade Charles Manson. Sharon Tate, représente la star montante (a peine reconnue par le gérant du cinéma) de cette nouvelle élite de la société ouverte de Polanski et Hugh Hefner du manoir Playboy.
Il y a une courte allusion au pouvoir asiatique montant et à la force mâle représentés par Bruce lee, défoncé par Brad Pitt, le pouvoir profond US.
Les adeptes de Manson avaient séduit le vieux George Spahn qui avait un ranch de location de chevaux. Manson y a créé la famille, un groupe qui passait son temps à se droguer, voler et baiser.
Charles Manson, n’était ni un prédicateur ni un agitateur politique mais un musicien raté. Manson envoya ses adeptes se venger d’un producteur Terry Melcher, qui l’avait éconduit. Ce producteur n’habitait plus sa maison de Cielo Drive qui était maintenant occupée par Polanski. Lui était parti mais sa femme et 3 amis y étaient et furent assassinés.
La contre-culture qui avait servie à éliminer la société patriarcale US menaçait le pouvoir de la société ouverte des élites communautaires qui l’avait créé. Leurs médias se sont servis du meurtre de Tate pour enterrer la contre culture. Les hippies sont décrits comme des végétatifs, des prostituées et des violents. Des goyim zombis qu’ils faut éliminer au lance-flamme, comme les nazis.
Tarantino se sert de Dalton, l’ancienne Amérique carriériste qui noie son inconscience dans l’alcool, pour éliminer les révoltés du consumérisme en faisant croire que ce sont eux qui détruisent sa société.
Les assassins de 69 ne furent pas exécutés car en 1972 la Californie bannit la peine de mort. 50 ans après, Tarantino se venge de façon tribale, rendant ainsi son honneur à sa " famille ", une autre escroquerie de grande ampleur toujours active celle-là, complice et coupable de millions de morts.