L’imposture Juan Branco en une minute
5 mai 2019 14:36, par Koné PalakrizSi je peux me permettre d’apporter ma contribution à l’entreprise de démolition de l’imposture Branco.
Le Média nous gratifie d’un reportage pour la sortie en salle du film « L’époque » de Matthieu Bareyre, au sujet duquel est invité à débattre Juan Branco.
https://youtu.be/ydVVPlv5KqE
Ce film, présenté au festival de Locarno en août 2018, arrive opportunément dans les salles en avril 2019.
Le reportage nous apprend que le tournage a eu lieu entre 2015 et 2017, et de nuit. De là on peut en déduire que certaines scènes ont dû être tournées pendant les manifestations « Nuit Debout », mouvement gauchiste bobo parisien. Ceci n’est pas clairement énoncé ni dans la bande annonce ni dans le reportage, sans doute pour pouvoir faire l’amalgame plus facilement avec les gilets jaunes. Et d’ailleurs, si Juan Branco, porte-parole auto proclamé parmi les plus en vue des gilets jaunes est l’invité vedette du débat, n’est-ce pas pour faire le lien avec les gilets jaunes ?
Que voyons-nous dans cette vidéo ? Des jeunes, des représentants de ce qu’on doit appeler désormais les racisés, et même furtivement un couple de lesbiennes. On a aussi droit au message à peine subliminal de « Macron 2017 = Le Pen 2022 » souligné d’un "facho" entendu dans la bande son. Histoire de bien nous faire comprendre qu’il faut rester dans les clous.
A 4’50’’ de la vidéo, un interviewé professeur de français, peut-être le moins bobo des personnes interrogées, nous dit que ce film « donne la parole […] à ceux qu’on appelle les invisibles ». WTF ! Toutes ces sous-catégories présentées dans le film, ces minorités comme on dit, sont certainement les plus mises en avant par le système. Passons sur les autres interviewés. Il n’y a qu’à regarder leurs professions incrustées à l’écran pour comprendre qu’on a affaire à du bobo parisien pur jus.
Mais où sont les vrais invisibles ? Où sont-ils ces français de province, des campagnes et des zones périurbaines, qui travaillent mais n’arrivent pourtant pas à boucler les fins de mois, obligés pour se faire entendre d’occuper les ronds-points partout en France depuis des mois ? Ne cherchez pas. Le réalisateur Matthieu Bareyre le dit lui-même, ce film a été tourné entièrement à Paris.
Non vraiment, ce film n’a rien à voir avec les gilets jaunes. Que Juan Branco s’y associe en dit long sur son rôle de perversion d’un mouvement populaire qui, depuis l’origine, échappe à la (fausse) gauche.