Il me semble que les arguments de Lucien Cerise avancés ci-dessus sur la question du vote sont imparables. De plus, ils sont formulés de manière extrêmement claire et succincte.
Etant donné la structure du système en place, ne pas voter équivaut à voter pour le favori. C’est aussi simple que cela. Autrement dit, ne pas voter est un acte qui est politiquement impossible, bien qu’il soit matériellement possible. Il n’est pas d’acte de retenu du vote, il n’est que des actes qui laissent les autres voter.
Tous les grands gestes et déclarations de rébellion romantique, de dégoût, de colère sont certainement compréhensibles, voire séduisants, mais ils ne sont pas pertinents. Voilà la chose qui est si pénible, si douloureuse, si difficile à accepter. Il faut surmonter cette douleur, cette subjectivité, et écouter et se plier (eh oui !) à la logique la plus froide, la plus calculatrice. C’est l’ascèse incontournable dans la situation qui est la nôtre.