Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub
1er juillet 2018 23:15, par ChatovLe désarroi des intellectuels,on le voit aujourd’hui,se démènent pour"innover", pour proposer un projet de société qui dépasse les mécanismes"institutionnalisés"de la prédation"libérale"actuelle. L’auteur,apparaissant dans la vidéo,a certes proposé quelques concepts,déjà connus et pratiqués ; tels la participation,la responsabilité,le partage des bénéfices. Le moment de gloire de ces concepts fut celui de la conquête du pouvoir par le socialisme en URSS,puis en Chine maoïste. Après les grandes trahisons qui ont entrainé la disparition de ces puissances socialistes ,l’oligarchie libérale,et pour camoufler son jeu macabre de prédation,s’ingénie à faire siens de tels postulats, portant sur la participation et"partage"des bénéfices. Évidemment,un tel grossier détournement, a fini lamentablement dans les poubelles de l’Histoire. Souvenons-nous du retentissant scandale d’ENRON aux usa en 2001 : les employés ont pris des participations dans le capital de la société,moyennant une substantielle ponction dans le fonds des retraites des salariés. Cette"participation" a été réalisée au moment où les comptes d’Enron ont été maquillés pour rassurer,frauduleusement,les pauvres employés. En fin de parcours,l’entreprise a fait faillite. 20.000 personnes ont perdu simultanément et leur emploi et leur pension de retraite.
Il n’y a pas de honte à faire l’éloge du socialisme,simplement et directement sans trop de raisonnements alambiqués, surtout au moment où le"libéralisme"ne trouve plus cette feuille de vigne pour cacher sa honteuse nudité.
Burke,bien qu’appartenant à l’école du conservatisme politique,a eu la
sagesse dans son chef-d’œuvre"Réflexions sur la révolution de France"d’attaquer de front le concept de"La table rase"qui,selon lui,constitue le germe même de la dérive et del’échec de la révolution française. Ce grand philosophe fait de la prudence la première des vertus en politique. Et c’est cette combinaison du rejet de"La table rase"et de la prudence qui le conduit,par une construction intellectuelle des plus brillantes,à bâtir le progrès d’une nation, en conservant le meilleur du passé et de donner place à l’innovation qui ne renie pas ce qui est proche et cher...