Entretien avec Marion Sigaut sur l’histoire de la Vendée
10 juin 2018 14:04, par ArchambaultSur le droit d’ainesse, dans ma région le Bourbonnais.
Avant la révolution française, les fermes étaient en « indivis » elles vivaient en communauté familiale rurale élargie, la terre était en propriété collective sous une sorte d’aménagement du droit féodal, que l’on pourrait dire clanique.
C’est souvent la femme de l’ainée de la famille qui avait le rôle de « Mère » du domaine.
La vie de ces communautés s’établissaient sur la base de la formule d’autonomie alimentaire assez prospère, ils disaient « Nous n’avons besoin de rien - Sauf du fer et du sel - ! ».
Après la révolution et les idées nouvelles, l’indivis fut aboli et les propriétés collectives rurales démantelées, partagées, système poussant chacun à prendre ses billes.
Mais les petites emblaves, trop petite parcelle revenant à chaque individu ne permettait pas de vivre.
C’est ainsi que les grands propriétaires et maitres de forges se constituèrent alors d’immenses propriétés, rachetant les lopins à bas prix et mettant en « locature » le laboureur.
Mettant fin à plusieurs siècles d’efforts, pour l’accès, à la terre en Bourbonnais (après la peste) par le laboureur métayer libre car propriétaire de sa terre sous droit de l’ancien régime.
Le Bourbonnais fut, par ce fait, par la suite traversé par des révoltes sourdes, conduisant au premier syndicat paysan en France, autour du premier écrivain paysan en France Emile Guillaumin.