Ripoublik.com : entretien avec Alain Soral
12 janvier 2011 13:01, par personneA propos de la 6eme partie "Alain Soral face aux guerriers du net"
Si on était dans une démocratie, les gens ne craindraient pas d’exprimer leur opinion, qui serait admise de tous. Si la liberté d’expression était une réalité, l’anonymat ne serait pas utilisé.
Tout le monde ne fait pas métier de son opinion, donc tout le monde n’a pas la nécessité de la vendre à visage découvert. La plupart des gens ont plus à perdre qu’à gagner à exposer leurs pensées, leurs sentiments, leurs émotions.
Tout le monde ne bénéficie pas de soutiens politiques ou des moyens financiers pour pouvoir ouvrir sa gueule au risque de se mettre les autres à dos.
Ce n’est pas du courage de descendre sur la place publique en défiant le monde de venir s’expliquer avec soi, c’est de l’inconscience, ou de la vanité. Même pour faire du patin ou de la moto, on met des protections.
De la lacheté, on peut la voir dans les figures de style et des fictions qui évitent de dire ouvertement ce que l’on a à dire.
Donc comment faire ? S’engager en politique ou se taire ? Ne pas critiquer sans contre propositions ? Ne parler que pour exprimer des idées mûrement réfléchies par des années d’étude ? Taire les sentiments, les émotions, l’animalité qui est le propre de l’espèce dite humaine ?
Que chacun montre dans la vie réelle qu’il est capable d’entendre tout ce que les gens ont sur le coeur et dans la tête. Ainsi plus personne ne sera obligé de se planquer derrière des pseudo pour rôter ou péter.
Moralité : la lacheté des anonymes est celle des gens du monde qui se disent des hommes couillus, mais qui ne sont pas même capables d’entendre un mot de travers sans menacer d’un coup de poing ou d’un procès.