Je vis dans une ancienne colonie espagnole, et j’ai pas mal réfléchit aux conséquences, encore visibles aujourd’hui, de la colonisation.
Le plus grand mal de la colonisation est mental. Le bilan entre apports matériels et "pillage" se discute, mais n’apporte pas grand chose, l’histoire étant par définition passée, et les éventuelles compensations impossibles. D’autant plus que les enjeux sont surtout liés aux matières premières, qui bien souvent n’ont commencé à être exploitées qu’après l’arrivée des colons.
Bref, le vrai mal des pays colonisés, surtout chez les personnes à qui l’on donne la parole (activistes, "intellectuels", politiques,...), c’est un mélange de victimisation, de paresse physique et intellectuelle, d’orgueil mal placé, et d’ultradépendance à tout ce qui vient du salaud de colonisateur. Le reste de la population n’ayant pas vraiment d’avis sur le positif ou le négatif de cette colonisation, ou s’en fichant complètement.
Une recette pour sortir de la situation actuelle de nombre d’anciennes colonies :
le travail bien fait, la discipline, le bon sens, l’humilité, la patience.
C’est précisément ce qui a forgé nos vieilles nations européennes, et que l’on n’a pas su transmettre aux colonisés, en faisant d’eux des assistés, en les infantilisant.
Bien entendu les jeunes de ces pays ont aussi le choix de renoncer à copier les européens, en choisissant leur propre voie avec leurs propres valeurs, mais il me semble qu’ils en sont loin.
Pour moi, il n’ y a rien de pire que d’entendre un étudiant en doctorat Africain de 25 ans se plaindre de la France, tout en réclamant plus de démocratie et de l’emploi salarié...
La colonisation, en théorie révolue, se poursuit dans les esprits des colonisés.