Nicolás Maduro : "Je ressemble à Saddam Hussein"
30 juillet 2017 13:24, par pachecoUn article intéressant de Boaventura de Sousa Santos, Docteur en Sociologie du Droit, professeur des universités de Coimbra (Portugal) et de Wisconsin (USA), un article qui détonne dans ce concert de hyènes européistes qui a pour titre :
" En défense du Venezuela. Non à l’intervention étrangère !"
" je suis alarmé par la partialité de la communication sociale européenne, y compris portugaise, sur la crise du Venezuela, une distorsion qui parcourt tous les médias pour diaboliser un gouvernement légitimement élu, attiser l’incendie social et politique et légitimer une intervention étrangère aux conséquences incalculables. "
(...)
" Pour comprendre pourquoi il n’aura probablement pas de sortie non violente à la crise du Venezuela, il convient de savoir ce qui est en jeu sur le plan géostratégique mondial. Ce qui est en jeu, ce sont les plus grandes réserves existantes de pétrole au monde au Venezuela. Pour la domination mondiale des États-Unis il leur est crucial de maintenir le contrôle sur les réserves de pétrole du monde. Tout pays, aussi démocratique qu’il soit, et qui possède cette ressource stratégique et qui ne la rend pas accessible aux multinationales pétrolières, en majorité étasuniennes, devient une cible en vue d’une intervention impériale. La menace à la sécurité nationale, dont parlent les présidents des États-Unis, n’est pas seulement dans l’accès au pétrole, mais surtout dans le fait que le commerce mondial du pétrole se fait en dollars US, le vrai cœur du pouvoir des États-Unis, puisque aucun autre pays au monde n’a le privilège d’imprimer des billets quand bien lui semble sans que cela n’affecte significativement leur valeur monétaire. Pour cette raison l’Irak a été envahi et le Moyen-Orient et la Libye ont été rasés (dans ce dernier cas, avec l’active complicité de la France de Sarkozy). Pour le même motif, il y a eu une ingérence, aujourd’hui établie, dans la crise brésilienne, puisque l’exploitation des gisements pétrolifères pré-sal étaient aux mains des brésiliens. Pour la même raison, l’Iran a recommencé à être à nouveau un danger. De même, la Révolution bolivarienne se doit de tomber sans avoir eu l’occasion de corriger démocratiquement les graves erreurs que ses dirigeants ont commises ces dernières années. " (...)