Il y a quelques temps, j’ai pensé à ce type - je le croyais mort - parce que dans l’auberge du village sarthois où je prenais un café, il y avait un bouquin qui traînait, l’histoire populaire de l’Amérique par je ne sais plus quel historien juif. Donc de fil en aiguille, j’ai pensé aux juifs célèbres (réflexe E et R !) impliqués dans l’histoire des Etats-Unis et surtout, surtout, aux misérables victimes, par centaines de millions, de ce pays et de ceux qui le "guidaient"
Bien entendu, j’ai pensé au diabolique Kissinger dont la figure domine un océan de meurtres et de massacres, au Vietnam, au Cambodge, au Laos, Timor Oriental, Bengladesh.
Après ma lecture, au moment où je m’apprêtais à reprendre ma séance de footing, le patron qui m’avait vu feuilleter l’ouvrage m’a dit : "On a un prix Nobel de la paix ici ! Le château à la sortie du village... Il appartient à Henry Kissinger, le nobel de la paix !"
Je suis passé devant la belle et paisible propriété, assoupie loin des fracas du monde, ce matin-là dans la brume. Pensant à tous ces morts, ces bombardements, ces assassinats...
Odeur de soufre et d’injustice immonde. Ruissellement de gouttes d’eau dans les branches décharnées.