Un jour en France : vendredi 18 novembre 2016
20 novembre 2016 09:44, par CorsoA noter qu’il n’y a pas une seule webcam en direct live depuis l’espace, même en orbite basse. Quitte à payer un abonnement, pour sûr ça marcherait. Il y a bien des groupes privés qui se payent plusieurs satellites médiatiques et qui les font mettre en orbite via Ariane ou Soyouz.
Le problème est qu’avec une telle caméra orbitale, les téléspectateurs seraient susceptibles d’observer les mêmes choses qui apparaissaient sur les images infra-rouge des navettes STS (disponibles sur YT, voir Martyn Stubbs) lorsque NASA-TV diffusait encore en direct. Depuis, une myriade de questions des téléspectateurs durant des années, et les retransmissions en direct ont cessé.
Pour l’anecdote, le producteur Jay Weidner avait pour ambition de réaliser un documentaire exceptionnel, à l’aide d’une mini-caméra HR couleurs en orbite autour de Sélène. Pour une fois l’Humanité aurait droit à la qualité (un comble mais c’est comme ça). Le premier obstacle étant de récolter suffisamment de fonds pour pouvoir utiliser/louer un étage dans un lanceur prévu à cet effet, jusqu’à atteindre l’effet de fronde adéquat pour parcourir le chemin.
La sonde/caméra peut aussi être équipée d’un moteur à propulsion ionique, comme ce fut le cas pour la sonde européenne Smart-1, ça prend du temps mais ça fonctionne. Puis mise en orbite lunaire, tout ça se calcule avec précision, ça "on gère". Et la propulsion chimique n’est pas l’alpha et l’omega, sauf pour s’arracher de la Terre, encore de nos jours.
Bref, de fil en aiguille, de plus en plus d’investisseurs se sont joints à lui, tout semblait aller pour le mieux, jusqu’à ce qu’il rencontre un obstacle presqu’inattendu... Oncle Sam ! Le Pentagone (et la NASA) a bien sûr eu vent du projet, et a formellement interdit à Weidner de le poursuivre, sous peine de fortes sanctions judiciaires, voire de la prison ferme, pour des raisons de "sécurité nationale". "T’occupe, petit...". Jardin réservé aux agences étatiques.
Des étendues de poussières, de cratères, de cailloux, de rochers, de collines et de monts, du moins le paysage "officiel", en quoi cela aurait un quelconque lien avec la sécurité nationale ? D’ailleurs les seules images officielles disponibles du sol lunaire, à même le sol, sont issues d’Apollo et de robots soviétiques (donc ça ressemble à ça, point !). Depuis pas une agence, pas même un rover. Mise à part la Chine, mais pour quel résultat.