L’US Army a de gros problèmes d’effectifs
23 juin 2016 21:09, par nanafissatouLe Pentagone estime en effet que « 71% des quelques 34 millions d’Américains âgés de 17 à 24 ans » ne répondent pas aux critères exigés pour servir sous l’uniforme, que ce soit pour des raisons de santé
Merci MacDo, Coca, Monsanto, le bœuf aux hormones, les O.G.M., le K.F.C.
de problème(s) avec la justice ou bien encore d’un trop faible niveau d’instruction.
Depuis quand ça représente un problème quand il s’agit d’aller tirer sur des gamins irakiens ?
Bon, plus sérieusement je pense que la raison pour laquelle tant de jeunes américains refusent d’entrée à l’armée (alors que c’est sensé être une bénédiction quand on veut pouvoir faire des études et avoir une situation ou obtenir la green kard) ça peut être dû à toutes les guerres stupides (si tant est qu’il y ait une guerre intelligente) que l’Amérique a faite faire à ses boys.
C’est sûr que quand vous êtes jeunes et que vous avez un oncle, un cousin, un frère ou un père qui s’est fait arracher les jambes par une mine artisanale à Bassorah ou qui est devenu tétraplégique à cause de la balle qu’il s’est reçu dans la colonne vertébrale près de Kandahar (quand il n’est tout simplement pas dans une boîte) et que à côté vous voyez les images de tortures infligées par l’armée US en Irak : ça n’encourage guère à "suivre l’exemple" surtout quand on connait la qualité des soins aux USA, l’état mental de la plupart des vétéran "indemnes" et quand on voit l’autre fo-folle vouloir faire du bushisme au féminin.
Pour rappel, bilan de la war on terror pour les américains : 2357 troupiers américains tués en Afghanistan, 4489 en Irak, soit 6846 morts pour ces deux théâtres d’opération. Multipliez ces chiffres par 10 pour obtenir le nombre de blessés (sans compter les trauma psy). Et comme un blessé ça parle, contrairement à un mort auquel on peut lui faire dire tout et n’importe quoi, vous comprendrez après l’impact que ça peut avoir sur le moral guerrier du pays. Et puis n’oublions pas non-plus l’aspect guerre cognitive : quand il s’agissait d’aller combattre le vil japonais, le méchant nazi ou l’horrible russe communiste, il était facile de les présenter pour l’américain moyen comme des dangers pour son mode de vie. Mais pour ce qui est du montagnard afghans ou du père de famille irakien : c’est plus compliqué.
Enfin, il y a un autre aspect plus effrayant : les américains ont peur, pas forcément à tort, de voir leur armée être retournée contre eux.