Grèves, blocages et hypocrisies : la rançon de l’UE et de l’euro
26 mai 2016 19:58, par listenerOn parle du "code du travail" avec des trémolos dans la voix. Mais le code du travail et le droit du travail ont été pulvérisés par la loi n°2008-67 du 21 janvier 2008 - art. 3 qui modifie l’article 1er du code du travail (voir sur légifrance) qui dispose : "Le présent article (organisant les négociations entre partenaires sociaux pour tout projet de réforme) n’est pas applicable en cas d’urgence. Lorsque le Gouvernement décide de mettre en oeuvre un projet de réforme en l’absence de procédure de concertation, il fait connaître cette décision aux organisations mentionnées au premier alinéa en la motivant dans un document qu’il transmet à ces organisations avant de prendre toute mesure nécessitée par l’urgence".
Il s’agit d’un micro-coup d’état, passé totalement inaperçu dans l’ambiance vicieuse, glauque et huileuse de la présidence Sarkozyste de l’époque, un coup de force social décidé par le gouvernement en 2008 dont Valls profite maintenant. Le gouvernement (qui n’était avant qu’un arbitre entre partenaires) peut tout en matière "sociale". Pétainisme total. L’"Urgence", (le n’importe quoi bien gaulliste), une sorte d’article 16 social !
Le code du travail est mort ! Ce sont les rapports de force qui résoudront les choses. La forfaiture de l’état le justifie.