Le point de vue de la Russie sur la cessation des hostilités en Syrie
26 février 2016 15:51, par nicolasjaissonLe revirement des Etats-Unis est plus que suspect, surtout quand on connaît le soutien actif de ce pays à Erdogan, sans lequel celui-ci ne serait jamais arrivé au pouvoir. Les banques américaines ont littéralement inondé la Turquie de liquidités, ce qui a provoqué le miracle turc des années quatre-vingt dix et deux mille. Dans le même ordre d’idée Suzan Albright n’a jamais nié l’engagement actif des services américains dans le soulèvement de la Tchétchénie contre l’occupant russe. Contrairement aux dires de Meyssan, les djihadistes du Caucase n’étaient pas vaincus lorsque Eltsine est allé chercher Poutine comme son remplaçant, à un moment où la Russie était exposée à l’anarchie et à un possible partage de son territoire. Le mérite de Poutine est d’avoir redonné confiance aux conscrits russes en leur faisant comprendre que l’Etat russe les soutenait et en changeant les méthodes de commandement, ce qui a permis de faire basculer la résistance tchétchène du côté russe, qui combat aujourd’hui en Syrie aux côtés des forces spéciales russes. Par ailleurs les réfugiés qui affluent de la Turquie vers l’Europe correspondent à une volonté délibérée d’islamisation et de métissage des populations européennes de la part de Washington, avec la complicité active d’Erdogan qui voit dans ces masses en transit les dignes successeurs des combattants de Mehmed IV déferlant sur Constantinople et l’Europe Balkanique. Au nom de quoi, cette politique d’envahissement programmé de longe date aurait-elle changé brusquement du tout au tout ? Surtout que la Turquie refuse de récupérer les "Syriens" qui sont refoulés par les policiers grecs ou par les navires de l’OTAN patrouillant en mer Egée. Il n’est pas fait mention non plus des alliés arabes de la Turquie, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et les UAE qui ont massé une quantité impressionnante de troupes en Jordanie et sur les hauteurs du Golan sous l’oeil bienveillant d’Israël. On remarquera l’absence notable de cet Etat-clef dans la région, sans lequel aucun accord de paix n’a de chances de durer en Syrie.