Aurait-on pu éviter les attaques à Paris ?
17 novembre 2015 12:14, par nicolasjaissonLa diminution de la croissance serait due au vieillissement des populations ? Rien n’est plus faux. Encore une fois, on renverse l’effet et la cause. Il faudrait dire plutôt que la fantastique croissance de la population mondiale depuis les années cinquante a été portée par la croissance mondiale alimentée par l’offre de monnaie crédit fournie par les banques centrales, au premier rang desquelles la FED. Car si on parle souvent de la loi de 1973, on oublie volontiers celle de 1913 qui a créé la machine à billets mondiale qui a inondé le monde de liquidités bancaires américaines au sortir du premier conflit mondial. Or cette source primaire de monnaie crédit est en train de se tarir à mesure que la quantitative tigthening succède au quantitative easing, entendons par la là la quantité de monnaie disponible sous la forme de prêts alloués par les banques d’affaires américaines à leurs consoeurs étrangères, y compris et surtout dans les BRICS. Ce recul de la globalisation financière anglo-saxonne n’est pas compensé par une avancée de la Chine sur les marchés de capitaux internationaux du fait de l’implosion de sa bulle de dettes équivalente à 300% du PIB Chinois, sans parler des mesures d’annulation des réformes destinées à libéraliser les marchés financiers en Chine. A l’heure actuelle la politique monétaire chinoise est difficilement lisible. Les populations du Moyen-Orient et d’Afrique subissent le contre-coup du récession économique massive provoquée par cet assèchement soudain des liquidités bancaires, qui portaient la croissance démographique, auquel il faut ajouter l’effondrement des importations chinoises. Cette déstabilisation de pays fauchés en plein élan de leur expansion est lourde de catastrophes, du fait des mutations sociales de ces trente dernières années qui débouchent sur le vide. Je pense surtout à l’occidentalisation des jeunes, qui ne trouvent plus matière à satisfaire leurs appétits de consommations, ni leur rêves de bien-être à l’occidental, dont le matérialisme obtus est générateur de frustrations énormes débouchant sur une violence aveugle. La dé-globalisation génère des forces d’auto-destruction qui poussent à l’auto-élimination su surplus de populations qui ne peuvent plus être nourris par le crédit bancaire. Là est la véritable catastrophe devant culminer en affrontement nucléaire, qui fera disparaître les six milliards d’humains en trop sur cette planète.