Fleur Pellerin, artisan de la destruction du patrimoine français
28 octobre 2015 19:44, par Themistocles(suite)
L’avant-garde crée du vandalisme chic, de la barbarie vintage … illustrés par des slogans publicitaires du type "L’art n’est pas savoir-faire mais faire-savoir."
(126-127)
Yves Michaud directeur des Beaux-arts (1989,1997) écrit et revendique que :
L’art n’est plus fait par ceux qui avaient l’habitude de le faire, mais par ceux qui le montrent : gens de musées, fonctionnaires de l’art, collectionneurs, communicateurs et mécènes.
C’est donc au public et à l’artiste de s’adapter et de modifier leur représentation de l’art.
Ceux qui ne se soumettent pas à cette réalité sont rétrogrades. (172)
Les artistes officiels bénéficient des très chers catalogues muséaux consacrés à leur œuvre.
Boltanski est choyé par l’institution. (131)
L’état n’achète plus comme autrefois, de rares œuvres majeures d’artistes couronnés, mais il se livre à des achats pléthoriques d’AC.
En mai 93, la liste des achats les FRAC est publiée dans Le Monde.
Les 26 artistes sont nommés ainsi que le nombre de leurs œuvres acquises par les FRAC et le montant total. Les montants vont de 1.832.696 Francs à 879.356 Francs soit de 279.417 € à 134.000 €. Le nombre d’œuvres achetées allant de 5 à 28.
Ce fut la dernière publication de ce type, et les demandes d’informations à la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) ont toutes été rejetées au prétexte de préserver le secret industriel et commercial. Cet argument a d’ailleurs fait jurisprudence dans plusieurs procès.
Les 26 privilégiés s’analysent comme suit :
• 10 étrangers ne vivant ni ne travaillant en France
• 3 peintres français célèbres mais décédés (Dubuffet …)
• 4 français peintres abstraits mais déjà internationalement reconnus (Soulages, Simon Hantaï, Alechinsky, Olivier Debré)
• 8 français Artistes Conceptuels (Labier, Buren, Boltanski …)
• Gérard Garouste, seul peintre français appartenant à la nouvelle génération.
(133-135)
Accompagnant une politique mercantile, l’état promotionne les réputations en associant les artistes contemporains à des lieux historiques à haute signification symbolique jouissant d’un prestige mondial (Le Louvre, Versailles, le Grand Palais …)
Ces lieux, instrumentalisés à des fins marchandes, servent à fabriquer des cotes.
Les artistes contemporains français sont généralement exclus de ces grandes messes au bénéfice d’artistes vivant et travaillant à l’étranger. (127-128)
(à suivre)