Un RSA financé par crowdfunding
30 septembre 2015 17:37, par captainauvergneSalut camarade, j’adore le concept, développé aussi par Etienne Chouard. Moi, ce qui est clair et limpide, c’est que si tu me promets 1000 euros par mois à faire ce que bon me semble, la grasse mat, la cueillette des bolets, la Loire à vélo, du vol libre, je quitte illico mon taf de smicard, même si au fond, j’aime mon métier. C’est un métier dur, extrêmement mal considéré et très très mal payé : je suis aide soignant. Tous les jours, je lave ta grand-mère, la nourrit, la caresse, lui parle, la console. Oui, malgré toute l’empathie que j’ai pour cette belle personne, je n’irai plus jamais la voir sauf avec des fleurs, parfois, lorsque mes promenades sereines me conduiront par hasard aux portes de la maison de retraite. Il te faudra donc dès demain matin t’occuper d’elle toi-même, d’autant qu’à ce compte, tout le personnel soignant de mon établissement suivra mon exemple sans sourciller.
Moi, avec 1000 euros sans rien faire, je serai plus riche qu’au smic en allant bosser. Plus besoin d’auto, (350e d’économie mensuelle au bas mot) ; plus besoin d’acheter des légumes, de la viande et autre car j’aurai du temps pour mon petit élevage et mon potager, disons 250 e d’économies ; plus besoin de téléphone, qui au fond ne me sert vraiment qu’à être prévenu en cas d’urgence au boulot, 50 e d’économies. J’ajoute aussi que n’ayant aucune dette, sauf pour la dite automobile dont du coup je me passerai, et étant propriétaire d’une belle ferme Auvergnate, ces 1000 euros me suffiraient amplement pour vivre comme un prince. Voilà, bravo pour ce beau concept, dont il faudrait m’expliquer toutes les finesses, car beaucoup d’entre elles m’échappent. Impliquera-t-il un service d’aide soignant obligatoire, par exemple ? De pompier obligatoire ? D’agent EDF obligatoire ?