L’antisémite du mois : Michel Audiard
31 août 2015 11:59, par SoupirJe suis né en 1971, et donc c’est déjà trop tard pour moi à l’époque, mais c’est vrai que j’ai une drôle de nostalgie des années 1970-1980 - non pas que le monde était plus beau et les gens meilleurs mais, je me rends rétrospectivement compte qu’on sentait beaucoup moins la main de fer à l’intérieur du gant de velours.
Pierre Desproges et Coluche avaient le droit de cité. L’écart était moins grand entre les gens (entre les différentes classes et les différents groupes de la société). On connaissait le nom de son facteur, en poste depuis de longues années et l’heure à laquelle il passait (salut à vous, M. Blanc) et tous les voisins se parlaient, dans mon petit immeuble suburbain de classe moyenne/retraités.
C’était avant les sociétés de sécurité systématiques dans les supermarchés et les salles de concert, avant le haussement à deux mètres en parpaings des murs des pavillons quand un grillage et une haie suffisaient. Avant les 4x4 diesel prétentieux de marque étrangère des bobos qui achètent bio pour leurs enfants. Avant le string, le préservatif et le mobile. C’était pendant la continuation de la déferlante migratoire extra-européenne. Mais c’était avant, quoi.
Mais depuis, l’accord de Maastricht est passé par là, la chute de l’Union soviétique aussi, et l’expertise en démolition contrôlée de tours à vocation commerciale, itou.
(soupir).