Redistribution des cartes confirmée au Proche-Orient
14 juillet 2015 12:37, par King GainerJe ne pense pas du tout que cet accord tienne 10 ans : d’une part parce que les réserves de pétrole de schiste américain ne dureront pas 10 ans, ils devront revenir jouer les brutes voleuse de pétrole moyen-oriental avant ça et d’autre part parce que d’ici à l’année prochaine : l’administration US va changer, on risque d’avoir (au mieux ?) Jed Bush (au pire ?) Hillary Rodham et les nouvelles administrations US, soucieuses de leur réélection, font tout pour plaire à l’AIPAC, en attaquant qui cette association leur désigne.
Donc, cet accord tiendra 1 an, jusqu’aux élections US, 2 ans peut-être en comptant le fait qu’il faut toujours un temps de latence pour qu’une nouvelle administration s’installe. Après, ce sera un retour aux sanctions.
Non, ce qui va changer "positivement" : les chefs des gardiens de la révolution ont dit récemment qu’ils allaient envoyer 50 000 hommes en Syrie. S’ils envoient autant d’hommes dans un pays qui n’a pas de frontières avec l’Iran, je vous laisse imaginer le nombre d’hommes qu’ils vont faire transiter en secret entre l’Iran & l’Irak. Daesh risque de morfler.
L’inconvénient c’est que l’on risque de voir apparaître, par contre-coup, un Daesh Chiite, une armée d’égorgeurs, non-plus financés par la CIA & les saoudiens mais par Téhéran. On pourrait dire que c’est une réponse du berger à la bergère, mais bon, ça va quand-même tuer également des innocents.
L’autre chose qui aurait lieu, c’est que l’Iran pourrait remplacer la Russie, comme pourvoyeur de gaz à l’Europe, qui va se tourner vers la Chine. Il est tout à fait possible qu’un gazoduc iranien passe par l’Irak & la Syrie ou bien, si les combats ne cessent pas suffisamment vite, soit rattaché au gazoduc russe en cours de construction en Turquie. Ce qui expliquerait la raison pour laquelle les russes continuent à essayer de faire transiter leur gazoduc type turkish-stream vers une Europe qui continue à sanctionner bêtement la Russie. Ce serait une sorte de remerciement à l’Iran pour son soutien à l’allié Syrien qui garantit la présence navale russe à Tartous.
Autre élément, ce plan implique une neutralisation, souhaitée par les turcs, des mouvements indépendantistes kurdes. On a craint pendant longtemps que l’affaiblissement de l’état irakien pousse à la création d’un Kurdistan indépendant en Irak. Or, comme les kurdes d’Irak ont soutenu Daesh, si celui-ci est vaincu et que l’état central irakien est renforcé, il ne sera plus possible d’une indépendance.