Un point de vue catholique sur la sexualité
30 juin 2015 13:37, par Ulfberht (Mansur)Très intéressant.
Il y a malgré tout dans le christianisme un certain rejet du désir/plaisir sexuel (la concupiscence), surtout s’ils ne sont pas motivés par l’amour, ce qu’on ne retrouve absolument pas dans l’islam ou le judaïsme. C’est là quelque chose de tout à fait révolutionnaire d’un point de vue anthropologique. J’ai récemment compris que les féministes tendance puritaine étaient en grande partie héritières de cette morale chrétienne. On le voit notamment chez celles qui exigent le droit pour les femmes d’aller nue en public (topless) sans que les hommes n’aient leur mot à dire. Au fond, elles réclament l’interdiction du désir sexuel masculin pour le corps de la femme, et donc de l’érotisme, symbole de la concupiscence. Seul l’amour, peu importe le sexe de l’être aimé, justifie le désir sexuel. Et elles ont gagné : aujourd’hui le corps de la femme a perdu toute sa charge érotique, désexualisé à force d’être banalisé. Il suffit d’observer le comportement des gens sur la plage occidentale : les hommes sont totalement indifférents aux bombes seins nus (c’est particulièrement le cas en Espagne, pays très catholique). Voilà pourquoi la nudité et la légèreté de la tenue des femmes est beaucoup plus tolérée dans les pays de culture chrétienne. C’est à l’homme de faire un travail spirituel sur ses pulsions, et non à la femme de cacher ses parties sexuelles. Le concept de nudisme chrétien peut paraître ahurissant : au fond il est très cohérent
Ainsi, au lieu de cantonner les pulsions masculines à la sphère privée en effaçant les parties sexuelles du corps de la femme de l’espace public, comme c’est la règle dans la plupart des sociétés traditionnelles, notre époque post-chrétienne est allée encore plus loin dans le puritanisme : l’annihilation du désir et de l’érotisme. N’en déplaise aux femens, la femme libre d’aller seins nus en public est le symbole du très chrétien dépassement de la concupiscence, et c’est pour ça que les Occidentaux en sont fiers.
D’un côté il s’agit bel et bien d’un progrès dans la mesure où c’est un véritable dépassement du stade animal. De l’autre c’est triste, l’érotisme et la beauté du corps de la femme comptant probablement parmi les plus grands plaisirs de ce bas monde, et inquiétant, la libido étant centrale dans l’esprit humain.
J’ajoute que les musulmans, fonctionnant de manière totalement inverse, ont du mal à comprendre tout ça, et voient à tort un symbole de perversion dans la banalité de la nudité féminine en Occident