Élise Lucet défend la liberté d’informer (de tous ?)
8 juin 2015 04:41, par jvidepiCes mesures de contrôle ne sont qu’un préambule à la TAFTA qui elle n’est que le parachèvement de l’hégémonie américaine post-seconde guerre mondiale. Elles enferment définitivement l’occident dans une capitalocracie dictatoriale.
Ce que les gens doivent comprendre en Europe c’est que les accords comme l’AECG (accord de libre-échange Canada-Europe visant surtout à protéger les intérêts américains au Canada) et la TAFTA donnent les pouvoirs suprêmes aux entreprises. Depuis longtemps l’état demeure le meilleur outil des peuples contre les abus des transnationales. Or, ces accords ont justement pour but de liquider les pouvoirs régaliens pour y substituer les lois du capital. Les cours suprêmes deviennent inopérantes et les jugements qu’elles rendent deviennent nuls et non avenus.
Un exemple parmi tant d’autres : En 1997 dans le cadre de l’accord de libre-échange nord-américain, l’entreprise américaine Ethyl Corp. a exigé 251 millions $ du gouvernement canadien parce qu’il venait d’interdire son additif pour essence MMT.
À base de manganèse, le produit était jugé neurotoxique, en plus d’endommager les dispositifs antipollution des automobiles. Une entente à l’avantage de l’entreprise lui a permis de continuer à vendre son additif. En plus, le gouvernement s’est rétracté publiquement et lui a versé 13 millions $US en compensation.
Plus récemment, quand le gouvernement du Québec a cédé face à trois ans de contestation populaire opposée à la fracturation hydraulique et l’exploitation du gaz de schiste et mis en place en février 2013 un moratoire sur son utilisation dans la vallée du Saint-Laurent, les entreprises voulant exploiter le gaz de schiste avec cette technique ont attaqué l’État canadien. Parmi elles, Lone Pine Ressources Inc. demande la bagatelle de 250 millions de dollars de dommages et intérêts au gouvernement fédéral, qui devra être payé par les contribuables si l’entreprise gagne son arbitrage. Un de ses dirigeants a qualifié la décision du gouvernement du Québec d’annuler son permis d’exploitation du gaz de schiste sous la rivière Saint-Laurent d’« arbitraire, capricieuse et illégale… »
Autrement dit, les états ne peuvent plus protéger les populations contre les pillages environnementaux. Pire, la population doit payer de lourdes amendes pour avoir osé demander de vivre paisiblement et en santé !