Pourquoi nous sommes riches, et pourquoi c’est important
7 mars 2015 08:28, par Lucien Cerise
L’indicateur « richesse collective » n’a aucun sens puisque dans les faits cette « richesse collective » n’est pas collective. Pour qu’elle soit collective, il faudrait qu’elle soit partagée. Or, un clochard vivant à côté d’un milliardaire reste un clochard. Ensuite, ce clochard pourra fouiller dans les poubelles du milliardaire et il y trouvera plus de restes que dans les poubelles d’un autre clochard, d’où l’intérêt pour le clochard qu’il y ait un milliardaire. Mais à terme, le milliardaire s’arrangera pour que même ses poubelles soient inaccessibles au clochard. C’est ça le capitalisme : une distinction toujours croissante entre les classes socio-économiques, qui réduit à néant la notion de richesse collective ou de richesse des peuples, puisque la richesse est toujours celle d’une classe.
Attention de ne pas tomber dans le même déni de réalité que sur l’insécurité. Les médias nous disent : « Il n’y a pas d’insécurité, seulement un sentiment d’insécurité ». Voilà maintenant le « sentiment de pauvreté ».