Je comprends cette lectrice.
Je suis déprimée non tant par l’actualité, mais à la fois par la démonstration de force du pouvoir qui après avoir fragmenté le corps social quand celui-ci tente de défendre son beef steak, réussit le coup de maître de fédérer la masse, les courants politiques et les différentes confessions quand il s’agit de défendre les ambitions de lobbys étrangers. Nous obéissons à un claquement de doigt et fonçons tête baissée sans nous poser de questions.
Nous sommes des rats de laboratoire sur lesquels ils expérimentent des techniques rodées, comme ici celle de l’attentat sanglant suivi de la réaction émotionnelle populaire, sans analyse rationnelle, avec le subconscient temporairement perméable à toutes sortes de germes vite semés dans nos esprits. Demain seulement on nous expliquera pourquoi il faut attaquer le Yémen ou la Syrie, et on nous fera fricoter avec le pompier pyromane.
Le suivisme de ces gens .... L’image de cette foule immense dans toutes les rues de France m’a mis un sale coup au moral, avec pas mal de frustration et le sentiment de regarder toute cette agitation de très loin sans jamais adhérer au scénario, comme dans un navet improbable. Je ne vois même plus l’issue de secours, que je croyais proche il fut un temps. En parlant de navet, je vais me lancer dans le bio, et vendre ma télé.