En ce qui concerne le parler français canadien traditionnel, il comporte plusieurs variétés comme le chaouin, le magua, le joual (variété la plus pénétrée d’anglais ayant émergé à Montréal au sein du milieu ouvrier canadien-français soumis à la mainmise anglo-saxonne sur l’industrie et le commerce), etc. Ayant pris une teinte locale (emphase sur certains termes liés au territoire, à la marine, au monde amérindien, aux réalités canadiennes, etc.) et s’étant uniformisé assez rapidement, le parler canadien ne subit pas les réformes post-révolutionnaires imposées en France vers la fin du XVIIIe siècle puisque le Canada fut officiellement cédé à la Grande-Bretagne en 1763 (lire les récits des voyageurs, les travaux de Henri Wittman et l’ouvrage de Jean-Denis Gendron : https://www.youtube.com/watch?v=6UF...). C’est un phénomène que plusieurs Anglos n’ont jamais cherché à saisir et dont ils se servent encore pour calomnier les Canadiens-français non anglicisés (voir le récit d’un voyageur français, le compositeur Albert Larrieu, dans « À propos du Canada français : une poignée de vérités »).
Le français canadien est bel et bien en déliquescence (coupé de ses racines, soumis au globish et enfermé dans un bocal qui portant s’ouvre aux effets corrosifs et appauvrissants de l’uniformisation mondialiste). Le français canadien du peuple (ou ce qu’il en reste) et le français stardard favorisé dans les sphères académique et publique (lui-même miné par un ensemble de procédés et des processus parfaitement indentifiables) ne peuvent plus réellement coexister, se renforcer l’un l’autre et s’épanouir car ils ont été entubés l’un après l’autre.
L’imposition de la Novlangue via une multitude de méthodes directes ou indirectes vient renforcer la portée du mensonge médiatique, notamment en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien (et ses diverses ramifications, que ce soit au coeur de la politique canado-québécoise ou à la base même de l’utopie géopolitique et identitaire injectée aux Québécois via les médias de masse, Radio-Canada, The Gazette et La Presse venant en tête).